3 ans au Dôme !

Décembre 2017, je découvre le FabLab du Dôme, à Caen. Sans être immense c’est un des plus chouette atelier parmi ceux que j’ai pu visiter.
Le 5 février 2018, je rejoins Relais d’sciences comme nouveau responsable de cet atelier, yay !

FabLab du Dôme 2018

Album photo de 2018.

Avec le recul de trois ans d’actions, je suis globalement content de ce que j’ai pu y apporter. La base étant un entretien régulier et beaucoup d’organisation, pour lutter contre l’entropie. Maintenir l’atelier en état de fonctionner permet aux multiples activités du Dôme de pouvoir s’appuyer dessus.
J’apprécie également toujours la variété des projets qui peuvent s’exprimer grâce à ce type de lieu, et la vie quotidienne qui peut s’y dérouler.

FabLab du Dôme 2019

Album photo de 2019.

L’évolution de la fréquentation suit une belle trajectoire. Hors événements, l’atelier voit passer des milliers de visiteurs, dont une partie reviennent se former puis réserver des outils. Cette fraction représentait environ 70 individus en 2018 (quelques uns reviennent même chaque semaines), puis 170 individus la saison d’après. Le temps d’ouverture n’ayant pas augmenté, c’est plus de diversité et de croisements potentiels !
La parité femmes/hommes s’améliore également d’année en année. Aussi bien dans les inscriptions (29% en 2018, 33% en 2019, 38% en 2020), que dans les réservations (environ 41-44% sur la période). Ce qui confirme l’impression au quotidien d’un relatif équilibre.

FabLab du Dôme 2020

Album photo de 2020.

Arrive néanmoins la fameuse épidémie qui va mettre en veille l’accueil et les activités grand public… Malgré un arrêt quasi total des visites, les personnes qui souhaitent vraiment venir ne semblent pas se décourager. Les quelques mois de septembre à novembre de 2020 sont même un peu mieux que 2019. Mais la restriction actuelle aux activités de formations ou professionnelles réduit forcément les jauges. En attendant la réouverture espérée des lieux culturels, on en profite pour améliorer les espaces, avancer divers chantiers du bâtiment.

Vue de la zone d’exposition devant l’atelier, avec nos cloisons modulaires à roulettes (en ce moment ça parle hydrogène).

On verra si les prochaines années voient se réaliser nos espérances, mais avec de récentes nouvelles recrues c’est potentiellement des horaires d’accueil plus étendus. Avec de nouvelles machines envisagées ce sont d’autres choses/échelles possibles. Et avec l’aménagement imaginé pour la zone terrasse ce serait encore plus de convivialité (l’arrivée de canapés était déjà un grand plus) 🙂

Je pensais faire également une visite virtuelle de l’atelier à l’occasion de cet article, mais il me manque quelques photos récentes. Pour plus tard du coup… !

Fin de la migration Blogger vers WordPress

Finalement ce fut très simple : depuis l’interface Blogger on exporte les articles/commentaires en un fichier .xml, puis importation dans WordPress et voilà !
Une fois cela fait, j’ai quand même passé en revu l’ensemble des articles pour vérifier : les images incluses ont bien été recopiées, les vidéos incluses par contre non (pour le moment tant pis, il y en avaient peu et je dois encore les avoirs quelque part), les images embarquées… font parties du code donc tant que la source existe c’est bon, mais en dix ans, à l’échelle d’Internet qui plus est, pas mal de liens ou sources n’existent plus, ça peut être l’occasion de les corriger éventuellement.
Pour terminer, j’ai supprimé les anciens articles (la bonne manière eu été de faire des redirections) puis un de ces jours je fermerais l’ancien blog pour de bon (il ne reste qu’un article, renvoyant ici).

Nombre de vue de l'ancien blog

J’ai également tenu à transposer le nombre de vues des article (372 000 vues totales c’est toujours flatteur pour un modeste journal). Cela ne fait pas partie des fonctions de WordPress mais une foule d’extensions existe, et Post View Count permet cela de manière très simple (sans pistage des visiteurs, il compte simplement les requêtes pour afficher un article). Dans l’élan de l’enthousiasme (« Wouhou ça fonctionne parfaitement du premier coup »), ayant eu envie de donner quelque chose en retour, j’ai proposé une traduction de l’extension en français.

Survoler mon journal m’a fais revivre les émotions d’alors (« Oh le petit ventilateur bleu de la première FoldaRap ! ») mais aussi réaliser la formidable quantité de déplacements et d’événements auxquels j’ai pu prendre part. Quelle période mouvementée ! La fougue de la vingtaine sans doute, en tout cas j’en avais eu envie, j’ai eu des opportunités, j’ai fais des trucs, c’était cool.
Par comparaison (et au coin du feu) j’ai l’impression de m’être calmé, comme d’autres de la même époque, ou peut-être simplement passé à d’autres choses, plus concentrées (le FabLab du Dôme à Caen et ses projets) mais aussi plus variées (une copine, un chien, divers projets de bricolages) plutôt qu’une seule machine. Ainsi va la vie 🙂

Prochaines étapes : sortir les photos/vidéo du cloud, quitter gmail…

Techno-critique

L’autre jour j’apprenais le décès de Bernard Stiegler… dans ce dernier entretien j’apprécie son déroulé de la notion de solidarité en résonance avec l’actualité : la solidarité se réalise avec une base de croyances communes, d’abord dans la religion, dans la citée (à plusieurs on a de meilleures chances de survies), puis dans la technique et la foi dans le Progrès (sauf qu’on en oublie nos voisins du coup).

Au détour de la newsletter de Ping et du cycle des « controverses scientifiques et techniques » je découvre le livre Technocritique. Je trouve l’ouvrage très intéressant pour situer les différentes articulations de l’évolution de l’histoire des techniques, et le progressif basculement d’une méfiance vers une révérence absolue (ce qui fait le parallèle avec la remarque de Stiegler). Je pensais avoir des bases de l’histoire des techniques, mais cet ouvrage en fait un tour complet et équilibré par la dimension critique et les points de vues habituellement absents ! Après les 40 pages de l’extrait j’envisage de le prendre (en fait on me la offert à Noël).

Par rapport à ce que l’on fais dans nos ateliers de fabrication numérique, notre position est à mi-chemin. D’un coté on loue l’accroissement de puissance individuelle apportée, mais en même temps on cultive aussi une posture du raisonnable, du « juste ce qu’il faut » et du savoir-faire développé par la personne. Tous les usagers ne pousseront pas l’analyse de leur pratique jusqu’à ce niveau de manière consciente, mais j’espère que cela fais partie des apprentissages informels de ces lieux, en tout cas certains y seront sensibles je crois.