Open source is Permaculture

Finalement voici sans doute le nom du modèle qui englobe tout les sympathiques mouvements qu’on aime bien associer dans la grande Transition actuelle (dont AMAP+Sharing+3ème révolution industrielle, Do-it-yourself, open-source, Makers,…)

image trouvée via prise2terre et une rapide recherche sur « permaculture »

C’est une petite réflexion qui m’est venu ce matin en lisant le dernier Kaizen n°8 (très bon magazine en passant), et surtout son dossier sur la permaculture. L’article sur fr.wikipedia n’est d’ailleurs pas à jour car il ne désigne plus seulement une méthode d’agriculture permanente, mais de culture/société/civilisation permanente (où le centre Songhaï serait un prototype exemplaire à l’échelle d’un grand village en réseau avec d’autres centres similaires 1, 2).

Ça peut paraître évident une fois qu’on l’énonce, mais sur le coup je me suis dis « tient en effet ce sont des principes qui peuvent s’appliquer à bien d’autres secteur que celui de l’agriculture » : on partagera le même postulat que tout est lié et que le design c’est concevoir les relations entre les choses (cf).
De manière à ce que l’ensemble du système soit le plus efficace/agréable/durable/etc. où l’on cherche seulement à faire aussi bien que la Nature, sans devoir attendre pour autant des millions d’années d’itérations et de sélection naturelle.

Justement, si les principes de l’open-source sont en train de s’imposer c’est qu’ils vont dans le même sens et qu’ils constituent des systèmes hyper-efficients (et ils vont s’imposer partout, simplement car ce sont des principes faciles à comprendre, et où se croisent intérêt individuel/général, au risque de faire un peu de dichotomie c’est valable même du point de vue des « gros pourris capitalistes » qui vont indirectement se transformer en des entités un peu moins malfaisantes, ce qui ne serait pas plus mal, mieux vaut les faire muter, autrement ils chercheraient à résister à leur disparition coute que coute) :

Économe en ressource
Principe du moindre effort powa : « 80% des efforts sont fait au départ pour produire un premier système, 20% suffisent ensuite pour le maintenir et le faire évoluer ».

Si il y a une chose que l’on devrait utiliser avec parcimonie c’est le temps et notre énergie, qui nous limitent bien plus que n’importe qu’elle autre ressources (même le symbolique pétrole pourrait se reconstituer une fois nos organismes dégradés sur quelques milliers d’années).

Ça tombe bien tout est un remix de l’existant quelle idée alors de toujours tout ré-inventer ? (ou prétendre que l’on crée à partir de rien).

En partageant toute les connaissances produites sans en empêcher leurs utilisations par d’autres (bouh les brevets!) on construit et alimente un bien commun. Et en mutualisant tout nos efforts on dégage alors une somme considérable de temps/énergie (d’autant plus efficace quand catalysé autours d’un projet, comme pour la wikispeed).
Toute cette créativité va donner lieu à une multitude de propositions d’idées, d’itérations, qui à l’épreuve du public vont survivre et se diffuser (cf la théorie des mèmes) ou non (ce qui me fait dire qu’on retrouve un principe de sélection naturelle, accéléré par la vitesse des communications et Internet).

Je prendrais encore une fois le projet RepRap comme merveilleux exemple de tout cela. En ayant donné naissance à une quantité d’initiatives, de projets, d’entreprises, etc. uniquement du fait de partager des briques de connaissances que chacun peut ré-assembler à sa guise (quelqu’un me disait que c’était souvent propre à l’approche hacker que de voir le monde et les objets comme un ensemble de briques re-configurables, on garde ce qui est bien et nous intéresse, on change le reste).

J’ajouterais volontiers un point « collaboratif » mais en précisant que c’est de manière stygmergique (1,2), pas besoin de grande organisation hyper carré, chacun bosse dans son coin ou avec d’autres.
Dans ce gros chaos créatif le fait de tout partager permet de collaborer de manière indirecte et asymétrique, à la hauteur de ce que chacun peut/veut faire, tout le monde s’inspirant de tout le monde 😀

Résilient
Une idée partagée se multiplie (au lieu de se diviser).

C’est l’avantage de l’immatériel, on crée ainsi une abondance (qui va permettre de générer d’autres idées et faire une sélection) et par conséquent elle aura plus de chance de survivre, c’est aussi une manière simple de se protéger, il est plus difficile de couper une forêt qu’une brindille, voir même peut avoir l’effet inverse (cf).
(en restant dans le thème tout en divergeant un peu, j’aime bien terminer toutes mes présentations en racontant que si je consacre autant de temps aux tiers-lieux de fabrication (fablabs & co), déjà c’est parce que j’aime ça, mais aussi parce-qu’à long terme c’est simplement une question de survie: ils contribuent à augmenter la résiliences des communautés en nous rendant un peu plus autonome).

Il y en aurait sans doute d’autres à relever, mais ce sont ces deux principaux attraits je voyais dans l’open-source (ressources/résilience) qui me font maintenant dire que ce sont des manières de créer et partager qui s’inscrivent naturellement (huhu) dans une idée de permaculture.

Et il n’est pas bien difficile de s’y mettre, pas à pas, kaizen 😉

(on bascule pas dans l’open-source du jour au lendemain, ça se fait progressivement à force de s’en nourrir, « kaizen » étant justement une méthode de changement par petits pas)

FabManager week’s lessons #3

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Dans un fablab on utilise différentes machines, chacune ayant des logiciels et procédures différentes il faut souvent accompagner les utilisateurs. Indispensable dans un premier temps mais aussi souvent pour ceux qui n’auraient pas pratiqué depuis un moment (seulement ça prend du temps et on peut pas s’occuper de tout le monde).

Q : Comment faire en sorte que les procédures de base soient toujours à portée (en espérant qu’elles soient lues), pour rendre les utilisateurs plus autonomes ?

A : En en faisant un fond d’écran ;P

Idéalement un ordinateur serait dédié à chaque process/machines ce qui permettrait d’encore mieux détailler la procédure ou d’y ajouter des illustrations.
En tout cas ça fait toujours un sympathique rappel 🙂

Design with your limbic brain

Intelligence émotionnelle, inconscient-maitrisé, ou peu importe… voilà une de mes nombreuses petites intuitions théoriques sur la vie, le design, toussa. Mais depuis j’ai quelques trucs intéressants à croiser et sur lesquels m’appuyer pour expliquer un possible design par l’instinct (méthode de la non-méthode ?) 🙂

L’expérience m’a fait dire qu’il fallait donner plus de confiance à l’intuition (combien de fois ne vous êtes-vous pas dit « mince j’aurai du suivre mon instinct »), comme si je réfléchissais intentionnellement de manière inconsciente (c’est un petit peu paradoxal mais on peu faire avec).

Mais c’est un détail de neurologie qui me conforte dans cette idée, apparemment notre cerveau reptilien (dit primaire) traiterai quelque chose comme 70 000 information à la seconde, quand notre magnifique néo-cortex peinerait à dépasser les 70.

« According to this theory, we are only fully conscious of our new brain, the neocortex. But our mid brain (limbic system) and old brain (reptilian brain) are largely unconscious. Our unconscious is incredibly efficient, smart and useful. Neuro-scientists have estimated that our five senses receive 11 million pieces of information every second with our conscious brain only processing around 40 pieces. The rest is being assessed by the unconscious automatically. »

Ah, retrouvé c’était chez doshdosh.com (dont est tiré la citation ci-dessus), et la différence est en fait d’environ 11 millions d’informations… impressionnant hein ?

Et justement depuis quelques temps il y a des articles qui me semble aller dans le même sens, et m’ont permis de rapprocher le terme « intelligence émotionnelle » de ce phénomène :

http://www.internetactu.net/2010/12/14/apprendre-a-gerer-la-complexite/

http://danielmckenzie.com/blog/2010/11/heart-of-good-design/#axzz186sSWJSN

http://ownisciences.com/2011/03/01/la-science-montre-que-vous-etes-stupide/

People don’t buy what you do, they buy why you do it. Biological !
1/Why (inner) 2/how (middle) 3/what (neocortex)
TED Simon Sinek

Que j’accumule sur delicious (http://delicious.com/watsdesign/emotional-intelligence)

Peut-être que ça va à l’encontre de l’idée d’une Méthode, mais je pense faire du design surtout par instinct (on accumule de l’info et puis à force des interactions/connexions quelque chose émerge, la phase de frustration dure environ 2-3jours)


http://www.futurity.org/science-technology/to-decide-brain-hedges-its-bets/
“It is integral to good decision-making to be emotional,”

http://the99percent.com/articles/6977/Rainer-Maria-Rilke-Trust-In-What-Is-Difficult

cf la leçon sur la patience


http://www.internetactu.net/2011/05/11/nos-decisions-en-questions/
« Comment prenons-nous des décisions morales ou éthiques ? Dans l’idéal, nous devrions les prendre uniquement sur les faits… Nous en sommes loin, rappelle Jonah Lehrer dans Wired, l’auteur de Faire le bon choix : comment notre cerveau prend des décisions.
Jonathan Haidt, l’auteur de L’hypothèse du bonheur, psychologue à l’université de Virginie, est connu pour avoir soutenu que nos jugements moraux sont comme des jugements esthétiques. Quand vous êtes face à un tableau, vous savez généralement instantanément et automatiquement si vous l’aimez. Notre jugement moral fonctionne un peu de cette façon, explique Jonah Lehrer. Nos sentiments viennent en premier et les raisons sont inventées à la volée pour les justifier ou les renier. »

Puisque l’on semble voir sans en être pleinement conscient, peut-être que l’on pourrait aussi concevoir sans en être pleinement conscient…

http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-voir-rever-se-souvenir-anticiper-choisir-quand-l-inconscient-emer

Ou plus récemment : http://rhubarbe.net/blog/2011/12/16/etre-humain-etre-quantique/

www.studio-h.org/knot-a-problem-activating-the-hand-and-mind


Tout comme on peut apprendre une langue simplement en écoutant des gens parler : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Pimsleur

http://www.youtube.com/watch?v=eTEaDyTxgIQ&feature=share

La neuroscience de l’intestin : Etrange mais vrai, le cerveau est façonné par les bactéries du tube digestif



http://www.gladwell.com/blink/index.html
rapid cognition


http://www.northwestern.edu/newscenter/stories/2009/06/finkel.html


Through the Wormhole – S02E05 – Is There a Sixth Sense


Sinon pour l’histoire derrière l’image d’introduction: elle est issu d’une série réalisée en 1ère année de BTS pour un travail d’arts plastiques, le sujet était « cartographie personnelle » et j’avais trouvé ça intéressant pour parler de l’influence que pourraient avoir les outils qu’on utilise sur notre cerveau (co-construction toussa), au point que la forme puisse se rapprocher d’un circuit imprimé par exemple. J’avais passé la journée en blouse blanche à faire une pseudo-analyse du comportement de mes camarades pendant chacun des oraux avant de me présenter comme le docteur Zoidberg et de montrer les scan du « moi patient » avec une tablette lumineuse dans le labo photo… c’était cool ^^
Voilà, ça évite un brain-google-image, et cas où vous vous demandiez d’où ça viens (je peux pas m’empêcher d’imaginer la possible histoire d’un truc) maintenant vous savez :p

18/08/2017
une bonne explication à tout ça 😀
https://www.franceinter.fr/emissions/parlez-vous-cerveau/parlez-vous-cerveau-18-aout-2017