Techno-critique

L’autre jour j’apprenais le décès de Bernard Stiegler… dans ce dernier entretien j’apprécie son déroulé de la notion de solidarité en résonance avec l’actualité : la solidarité se réalise avec une base de croyances communes, d’abord dans la religion, dans la citée (à plusieurs on a de meilleures chances de survies), puis dans la technique et la foi dans le Progrès (sauf qu’on en oublie nos voisins du coup).

Au détour de la newsletter de Ping et du cycle des « controverses scientifiques et techniques » je découvre le livre Technocritique. Je trouve l’ouvrage très intéressant pour situer les différentes articulations de l’évolution de l’histoire des techniques, et le progressif basculement d’une méfiance vers une révérence absolue (ce qui fait le parallèle avec la remarque de Stiegler). Je pensais avoir des bases de l’histoire des techniques, mais cet ouvrage en fait un tour complet et équilibré par la dimension critique et les points de vues habituellement absents ! Après les 40 pages de l’extrait j’envisage de le prendre (en fait on me la offert à Noël).

Par rapport à ce que l’on fais dans nos ateliers de fabrication numérique, notre position est à mi-chemin. D’un coté on loue l’accroissement de puissance individuelle apportée, mais en même temps on cultive aussi une posture du raisonnable, du « juste ce qu’il faut » et du savoir-faire développé par la personne. Tous les usagers ne pousseront pas l’analyse de leur pratique jusqu’à ce niveau de manière consciente, mais j’espère que cela fais partie des apprentissages informels de ces lieux, en tout cas certains y seront sensibles je crois.

Un mentor s’en va

Voilà une triste nouvelle apprise au détour d’une visite du réseau social bleu. J’ai côtoyé René Ragueb entre 2006 et 2010, il fait parti des professeurs qui ont marqué mon éducation.

L’autre hommage auquel je me joins est d’envoyer un crayon au « Pot des anciens de Jean Perrin ».

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1036202340172025&id=100013468054190

Le précédent blog

J’ai commencé à tenir un blog en 2009 pendant mes études d’Arts Appliqués / Design de produits.
Il est encore visible par ici : watsdesign.blogspot.com.

C’est avec la plateforme Blogger que j’ai publié mes premiers articles, à la fois pour tenir informée la famille par une source centrale (Facebook était réservé au cercle de camarades d’écoles), parler de mes projets (avec moins de formalisme que dans mon portofolio ainsi que ceux en cours), synthétiser quelques réflexions (qui ne seraient pas rentrées dans un tweet de 140 caractères), évoquer des sujets qui m’intéressent ou des trouvailles… C’était un choix conscient de présence en ligne, maîtriser son récit plutôt que laisser d’autre le faire à notre place. Anticipant l’éventuelle utilité d’une auto-promotion dans mon parcours futur, mieux valait commencer tôt à gérer son identité (avant de sortir de l’école en tout cas). Au fil du temps l’influence de la culture des logiciels libres et d’Internet en a fait également un outil de documentation et de partage d’expériences.

L’idée est à présent d’en déplacer le contenu (texte, mais aussi et surtout les images qui sont hébergées à moitié sur Blogger et moitié sur Flickr) vers ce nouveau site et ainsi réduire le nombre d’outils que j’utilise, en changer pour des solutions plus cohérentes avec la culture libre, et en profiter pour faire un peu de tri (c’est amusant de relire son « moi-du-passé », je reste d’accord avec ce que j’ai écris dans certains articles tandis que d’autres semblent superflus) afin de réduire au maximum ma consommation de ressources liées aux usages numériques.
J’aime bien d’ailleurs le traitement de lowtechmagazine pour alléger au maximum leurs images et pages web.

Et puis, un déménagement de son site ou une refonte, c’est un peu comme pour une maison, c’est l’occasion de revoir le rangement de ses informations/projets/etc. 🙂