Emballage et développement durable // Cas #1 : les cartouches d’encre

Un des tout premiers exemples, que j’avais d’ailleurs présenté lors de la pré-accréditation, était celui des cartouches d’encre des imprimantes.

Le problème : il paraissait étrange qu’elle nécessitent parfois jusqu’à 5 couches d’emballage ?

Une coque en plastique (boite type antivol), un blister, une boite en carton, un sachet plastique dans lequel se trouve enfin la cartouche, et qui pourtant comporte encore un film de protection et un obturateur en plastique.
Quand bien même il faut les protéger ce ne sont pas des œufs…

L’enjeu était donc de simplifier tout ça, et si possible de n’avoir plus qu’une seule matière au lieu des différents plastiques/carton.

Quelques semaines après la rentrée je crois, tout frais de retour du stage en Espagne (cf), je suis tombé sur quelque chose d’intéressant dans ce même rayon :

(cliquez pour agrandir)

Sur la gauche et au milieux on retrouve les marques habituelles, sans boite antivol déjà, mais la nouveauté vient des cartouches de type « marque distributeur » ou premier prix, que l’on peut apercevoir à droite… et qui elles sont dans un simplissime sachet, diantre ! (oui j’aime les expressions désuètes)

En tout cas si on peut les trouver sous cette forme, n’allez pas me dire que les sur-couches rencontrées ailleurs sont indispensables.
Du coup en voyant ce conditionnement c’était difficile de faire mieux pour cette piste.

Enfin si ! La solution : allez plutôt faire recharger vos cartouches dans une boutique comme Cartridge World ou autre, ils récupèrent les anciennes et en plus ça vous reviendra bien moins cher, testé et approuvé 🙂

Emballage et développement durable // Les pistes concretes

Alors, petit retour en arrière sur les idées de cette année, en voyant dans un premier temps les pistes très concrètes, puis dans une deuxième phase celles qui étaient plus prospectives 🙂

N’ayant pas choisi au départ un secteur précis de l’emballage, j’essayais d’imaginer des solutions chaque fois que je tombais sur un produit dont il me semblait possible d’améliorer l’emballage.

Résultat je me suis retrouvé avec un paquet de recherches…

En vrac ça donne notamment :

  • Les cartouches d’imprimante
  • Les tablette de chocolat (les milka ou celles que l’on trouve chez Ikéa n’ont qu’une enveloppe de plastique, dont le pli la fait se refermer… pas d’alu et plus pratique)
  • Les boites cd (elles sont fines à présent, mais certains modèles sont en plus ajourés)
  • Les enveloppes à bulles (pourquoi pas une protection en carton déployé à la place)
  • Les boite de punaises et autres petits objets (pas toujours pratique à piocher dedans)
  • Un sac à pain en gor-tex (selon si il a tendance à moisir ou à sécher, dans l’idée il suffirait de retourner le sac pour s’adapter)
  • Du camembert en portion, sans suremballage (défis technique là pour avoir une seule couche sécable pour tout les morceaux)
  • Un beurrier pour ne pas acheter de barquettes de beurre.
  • Le calage de boites de biscuits
  • Une gourde en alliage verre-plastique
  • Une brique refermable sans bouchon (une pièce et donc quelques tonnes en moins si on pouvait revenir aux ancienne briques, mais sans perdre la fonction hermétique des nouvelles)
  • Un tabouret en carton (pour réutiliser les grands cartons Ikéa)
  • L’emballage d’une lampe en kit (recherches pour une création de LN Boule)
  • Un emballage secondaire pour regrouper les canettes (bien qu’il soit dur de faire plus simple que le film PE)
  • Un verre allégé+film plastique (contact alimentaire du verre et un plastique à l’extérieur pour la tenue mécanique, en angleterre ils ont fait des verres ainsi mais pour éviter que les gens utilises les verres brisés comme armes dans les bars)

Des pots de yaourt (relancer les modèles en carton), des tupperwares (avec un morceau de véléda pour facilement les identifier) ou encore la boite de certains produits surgelés et j’en passe…

Car même s’il s’agissait d’améliorations ponctuels, il suffit de pouvoir généraliser un détail pour que l’impact devienne plus conséquent.

En fait l’inconvénient d’avoir choisi un thème qui se trouve autant d’actualité c’est que bon nombre des pistes se sont vu réalisée durant l’année, comme vous allez le voir dans les prochains posts, façon un peu fiches de projet.

The project in brief


Packaging as a lever for change

The reflection on this project starts (in 2009) with this: we are in a period of great change, the general awareness of the economic/ecological world (infinite growth in our finite world is unsustainable) is underway and this results in a significant change in the demand.

The industry is adapting its bid accordingly, but it is still scarce, its pace slow or is sometimes just a «green-washing», and no one benefits of this inertia.
 My goal is to try to meet these new expectations. Hoping to influence the whole. Is not improving the world the designer’s objective ? What can I do at my level ?

What caught my eye first was the waste problem. But when  I attended a conference of the CNIID (National Center for Independent Information on Waste), I realized one thing: once again we tend to adress symptoms but we neglect the problem that is at the origin.

Instead of blaming the consumer, telling him to buy better, and recycle better -he must be educated, but-what about going straight to the source of the problem ?
That is before recycling or selling packaging: at is designing stage. Trying to anticipate the consequences. That is the role of the designer.

Today it’s an unescapable reality: every product come with a package or is even over-packeded…
But the stakes are not only economic or material, they are also social, and even about health. Packaging is at the heart of our habits, society and its mutations. Pakaging and society are influencing each other.

It’s still a current major problem, therefore it could be a powerful level in taking support on the recent changes (consumers’ awarness, laws, growing material cost, and so on…) Now has come the time to reconsider the packaging paradigm.

The ideal way

After exploring many ideas, from very specific small improvement of existing products, feasible now. Or even pursuing some utopian ideas… I stepped back and reconsidered the whole elements.
Amongst all my ideas, no one met the ambition I wanted to achieve in terms of impact.

Yet I felt that the solution was not far away. Finally, thinking back about what Ezio Manzini said in a lecture about designing for social innovation and sustainability, the solution began to emerge.

As he said: «the next economy is not an utopie, it is here today, growing in the framework of the old economy. What we have to do is to recognize it, and to chose what we want to do».

Regarding the packaging, this ideal model is when we buy things in bulk. Wich means already a minimum amount of package !
But it is still a disposable package… So I will try to «improve the signal, be an agent of change», and design a replacement of the single use bag.
A reusable packaging to buy food in bulk, washable, conveniant for both the retailer and the customer, both at the store and at home.

The stakes of this type of buying habits are huge: it supports local production, low production of wastes, and without this packaging we can afford better food at lower prices.

It’s a complex problem, and the solution seems quite simple, but simplicity is the most difficult goal to achieve.