Pasta to meta-design

Parfois il y a de grandes questions qui vous tombent dessus, comme ça…

1 kilo de plomb = 1 kilo de plume

Alors pourquoi ?! (sur un ton dramatique de désespoir)
Mais pourquoi… une dose de 62,5g serait équivalente à une dose de 100g ?

Une marque en rouge qui voudrait faire consommer plus pour écouler plus ? Peut-être, ça serait pas la première fois. Seulement on voit plus souvent du shrinking (pour compenser la hausse des prix on vous vend une moindre quantité) que du gavage.

Cette image est le témoin d’une absurdité quotidienne.
Habituellement ça passerait inaperçu, mais il suffit de rapprocher les deux pour se rendre compte qu’il y a quelques chose qui cloche.
C’est important car une des plus grosse source de pollutions provoquée par nos pratiques alimentaires semble être la nourriture jetée (périmée mais aussi gaspillée). Alors les conséquences de dire « voilà ce qu’il vous faut » sont énormes, santé, environnement, société… (de toute façon c’est le vrac le mieux;p)

Dose et « normalité »
Certes, l’indication est peut-être un point de départ qui permettra de ne pas trop se planter (où à la limite présenté en mini-maxi).

Derrière ça c’est l’idée de moyennes qu’il faut voir. Intrinsèquement imparfaites car en essayant de contenter tout le monde l’indication ne s’adresse à plus personnes. Heureusement l’approximation passe, mais ne serait-ce pas mieux si c’était spécifiquement adapté pour vous ?

Ça me fait penser à une blague d’ergonome disant qu’il serait plus simple de transformer tout le monde en mannequin en bois, les gens ne faisant malheureusement pas tous 1m80 avec une posture assise à 90°.

Réponse personnelle
Au final (dans ce cas) le meilleur moyen de véritablement connaître quelle est sa dose c’est tout simplement d’expérimenter soi-même (et pour ça le vrac aussi c’est bien).
Justement, on dirait bien que c’est un credo qui est en train de se développer :

http://www.internetactu.net/2011/05/31/vers-la-science-personnelle/

(et dans la suite Le « Quantified Self » : doit-on compter sur soi ? interview d’egadenne)

Si on creuse encore un peu, dans la médecine traditionnelle (chinoise, tibétaine, etc.), en homéopathie, ou même en thérapie génique. Le traitement est conçu en fonction de la personne, en essayant de tenir compte du plus de facteurs possibles.
Ce qui apporte une réponse personnalisée, et pensée de manière systémique.

Meta-design
En mettant de coté la somme de connaissance que le médecin ou « expert » a acquis afin d’apporter cette réponse systémique, la personne concernée ne serait elle pas la mieux placée pour trouver une solution à son problème ?

On pourrait penser qu’un point de vue extérieur est plus clairvoyant, mais j’aurais tendance à soutenir le proverbe « on est jamais mieux servit que par soi-même », surtout si on arrive concilier cette connaissance de soi avec la prise de recul nécessaire.

Et concevoir un système qui permettrait aux gens de s’auto-quantifier et trouver ainsi eux-même ce qui leur convient, me semble être un bon exemple de do-it-yourself que le design peut aider 🙂
Comme dit dans un des textes du récent OpenDesignNow:

« The designer of the futur has to become a meta-designer. Shaping environment in which unskilled users can design their own objects. » (je remplacerais juste objets par réponse ou solution)

Bon ok c’était juste des emballages de pâtes… mais n’empêche :p

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