Réflexion d’un matin, projets d’avenir

Aujourd’hui je lis encore des articles sur les FabLab, notamment un compte-rendu de la conférence Lift10 : Changer le monde (réel) par le Web !

Et tout se mélange avec les projets d’avenir, sauver le monde, ne pas se laisser corrompre, comment faire du bon design et en vivre, toussa…
En prenant soudain conscience que: « hey mais mince, et si être designer-intégré à un FabLab c’était ça l’idéal ? » 😀

Non plus au service de l’industrie, mais directement des gens…

Aller, explorons un peu cette « utopie »:


Un monde qui aurait presque tourné la page de la production de masse, en lieu et place de cela on trouverai un peu partout des FabLab dans lesquels on irai faire soi-même ou accompagné n’importe quel objet dont on aurait besoin, mais aussi chercher, essayer, créer, inventer.

Ces espaces de créations serait également des lieux de vie sociale, comme la place du village autrefois, on y croiserai les abonnés fidèles (les piliers de comptoir du DIY), les casu venant faire un check-in juste pour la connexion internet et essayer de bouter le mayor local sur Foursquare (si ça existe encore), les curieux qui ont vu de la lumière, entendu de la bonne musique, et on passé le paillasson disant « This place is fantastic because of you« , ou encore madame Michu qui vient faire recycler les sandales de sa fille pour lui faire une nouvelle paire plus jolie et une taille au-dessus. Sans même parler des hackers, bidouilleurs, artistes, et tout le joyeux monde qui s’éclaterait par ici.

Dans cette structure, disons associative-à-but-non-lucratif et fonctionnant sur le même modèle économique que les Hackerspaces déjà existant (abonnement au mois ou à la journée donnant accès à tout ce qui est mutualisé), un designer intégré au FabLab pourrait autant y jouer le rôle de conseiller (avant/pendant/après la conception ou sans trop intervenir pour que l’on puisse apprendre de ses erreurs ou faire un truc inattendu potentiellement utile pour autre chose), que chargé d’un projet particulier pour la collectivité, ou participer à tout sujet de réflexion qui se présente.
L’application concrète d’une forte polyvalence du « penser/faire », directement au service des autres et de manière pédagogique, c’est en tout cas comme ça que je conçois mon métier.
(ainsi ça serait peut-être plus sympa et plus simple que de travailler en indépendant avec un système proche de la licence globale pour la musique… ce qui était une autre réflexion précédente)

Et loin d’être un lieu unique, on en trouve de part le monde entier. Ce qui permettrait de faire des échanges façon un peu « erasmus » et voyager/travailler dans les autres FabLab pour s’enrichir des rencontres dans cette grande communauté.
La bataille pour la Neutralité du Net ayant été gagné entre-temps (on espère), tout peut évidemment se retrouver en ligne et les projets/recherches des uns peuvent être suivis par les autres, qui pourront peut-être s’en inspirer ou y apporter leur pierre.

On serait enfin libre de refaire le monde, littéralement cette fois.
C’est un moyen de réaliser le « small/connected+local/open » (je vous renvoie à ce précédent post et une vidéo qu’il faut absolument voir: Ezio Manzini : Design for social innovation and sustainability)

Utopique vous trouvez ? Hey pas tant que ça, en fait ça existe presque déjà :p

En tout cas j’aimerai que ça soit mon job… je me rend compte que ça serait le cadre de travail rêvé pour le designer un peu geek et idéaliste que je suis.
(un peu comme quand on passait nos journées à l’atelier du lycée Jean Perrin, jusqu’à ce que les gardiens nous mettent dehors parce qu’il est 19h et qu’on à pas vu le temps passer)

Et vous savez quoi, si on ne trouve pas un tel endroit merveilleux et bien avec vous (oui toi, et puis toi, et toi la aussi) et ben on le fera (les projets de Fablab arrivant tout juste en France).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *