Maya le code déchiffré

Mercredi dernier nous avons vu en philo le fascinant documentaire du même nom, sur la redécouverte de la langue et de l’histoire maya.

Avec les premières hypothèses, puis les différentes percées dans la compréhension de la signification de leur hiéroglyphes, perdue avec la colonisation des Amériques.

Churchill (je crois) avait dit « Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir » on comprend mieux pourquoi la récupération de son histoire est un cadeau inestimable pour ce peuple. « L’histoire c’est ce que l’on est. » disait également la voix off… Sans passé, pas de futur…

Vers la fin un commentaire d’un expert scientifique pouvait prêter à sourire :
« À la même époque nos ancêtres se peignaient le corps en bleu et se frappaient avec des gourdins, quand eux avaient des rois érudits »
Ce qui doit sûrement être vrai quand on y pense…c’était une civilisation incroyablement avancée.

Enfin bref je ne vais pas tout vous raconter non plus. Si j’ai écris ce post, c’est qu’en voyant le documentaire il y a deux parallèles qui me sont venus à l’esprit :

1. Le fait que les objets aient leur nom/description sur eux, l’écriture devenant graphisme.

    Par exemple, il est marqué sur ces bijoux « ornement pour oreille ».

    Tandis que sur ce contenant est inscrit « son gobelet ».

    « On retrouve partout ces sortes d’étiquette » disait un des archéologues… Peut-être qu’on retrouve ce phénomène dans d’autres cultures.

    Mais en tout cas ça me rappelait la tendance de l’utilisation de la typographie comme seul élément graphique. Avec ces quelques emballages par exemples :

    (from thedieline)

    Ce qui à rendu complexe le déchiffrage de la « clé » pour comprendre les hiéroglyphes maya, c’est les nombreuses variations de signes pour un même référent (parfois 15 pour un même son).
    Apparemment ceci s’explique par le fait que les mayas « aimaient innover », chaque scribe pouvait inventer son propre style de représentation.

    Les chercheurs n’arrivaient pas à savoir si leurs signes renvoyaient à des sons/syllabes, un peu comme nos lettres, ou si il s’agissait de mots/notions.
    D’un coté ils avait trop de signes pour que cela soit syllabaire, et pourtant pas assez pour être basé sur des signes/mots (comme pour le chinois).
    Jusqu’à ce que l’un deux énonce l’hypothèse qu’il s’agisse en fait d’une langue mixant les deux. Après tout dans la notre aussi il y a des lettres, et des signes abstrait comme les ponctuations, tirets et autres astérisques.

    Cela m’amène à l’autre idée (un peu plus capilotractée) :

    2. L’avènement des smiley, peut-être que ceux-ci seront aussi dur à déchiffrer par les archéologues de demain que nous avons eu du mal à percer la complexité de leur langue.

    Car à la fois simple illustration et pourtant très variés dans leur ensemble. En imaginant que nous disparaissions brusquement on en retrouverait sûrement peu ailleurs que sur le net, et pourtant on commence à voir apparaître leur utilisation dans la production « réelle » (ayant déjà aperçu des affiches avec un grand « 😀 » en Espagne une fois)

    Enfin voila, un très bon documentaire si vous avez l’occasion de le voir.
    Je me demande comment étaient leurs packagings du coup ? ^^

    Et si à parler maya il vous vient à l’esprit la pseudo apocalypse prévue pour 2012, jetez un œil à ce graphique…il résume et met en opposition l’ensemble des arguments discuté sur ce sujet, notamment l’interprétation de leur « fin » du calendrier.
    http://www.informationisbeautiful.net/visualizations/2012-the-end-of-the-world/

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