Fab14

Cet été il y avait la rencontre annuelle des FabLabs, et c’était à Toulouse 🙂

Quelques photos : https://www.facebook.com/paskaline.liard/posts/10155591963078045

Toujours l’occasion de revoir les amis bricoleurs.

Dans les petites découvertes : http://fabship.cc/ et un jeu de société « simulation de développement de civilisation » pas mal pour faire du team-building, des matériau-thèques de bio-plastiques, un chouette FabLab mobile, encore un autre FabLab mobile http://beachlab.org/ (vu une image de véhicule, mais pas d’aménagement particulier à l’intérieur, mention d’une structure dépliable sur la base d’un hypercube, probablement pour déplier une sorte de tente rigide). Et toujours le sympathique showroom/atelier dans lequel trainer entre deux conférences/workshops.

En fin de semaine c’était l’assemblée générale du RFF.
https://www.facebook.com/simon.laurent.773/posts/1832338493497886
https://www.facebook.com/kevin.remake/timeline/story?ut=60&wstart=0&wend=1535785199&hash=3145739308240880160&pagefilter=3

De l’origine des inégalités

(Avec une chanson du groupe « Les sales majestés » en bande-son ?)

Il y a quelques années de ça j’avais trouvé éclairant le propos de Franck Lepage : dans une conférence gesticulée il analysait le choix des mots suggérés par certains groupes de réflexion pour faire passer un concept en douceur ou en tout cas en orienter sa perception. Dans les exemples qui me reviennent il y a « vidéo-protection » plutôt que « vidéo-surveillance » (on est difficilement contre la protection quand la surveillance ça se discute), « défavorisé » plutôt que « exploité » (le premier n’a pas de chance quand le second induit un exploiteur), ou encore une des missions de l’Organisation des Nations Unis « réduction de la pauvreté » au lieu de « réduction des inégalités »… dans un cas on élève le niveau minimum alors que dans le second on réduit l’écart entre le haut et le bas, ce qui n’implique pas du tout les mêmes mesures.

Mais d’où viennent les inégalités ? Sur quels principes peut-on remonter à l’origine ?
Dans « La survie de l’espèce » de Paul Jaurion et Gregory Makles, que j’avais pu lire peu après, la forme de la bande dessinée permet d’aborder le sujet de manière humoristique tout en restant sérieux : l’inégalité apparaît à partir du moment où une brute contraint un autre à sa volonté, s’appropriant son travail. Mais le vrai problème est qu’avec le temps le surplus du travail des autres s’accumule par héritage, accroissant de manière exponentielle l’inégalité (augmentation de la population et concentration des richesses).

Je repensais à tout ça car l’émission « Sur les épaules de Darwin » de ces dernières semaines approfondit justement peu à peu l’origine des inégalités dans les différentes sociétés, et c’est fascinant (comme souvent).

En bref, quand la société se sédentarise la possession de troupeaux et de terrains se transmettant de générations en générations introduit un mécanisme d’accumulation créant de l’inégalité, seule l’introduction de mécanismes de redistribution permet de la compenser. Ce qui est intéressant c’est qu’en moyenne dans les différentes civilisations l’inégalité semble atteindre un pic 3000 ans après la domestication des cultures puis se réduit un peu. Des études sont citées dans lesquelles différentes sociétés (dans le temps et l’espace) sont comparées sur la base de la taille des restes d’habitations retrouvées, qui devient ainsi un indice d’inégalité.
On peut espérer suivre le même chemin que d’autres société, et que l’indice s’améliore, ou en tout cas œuvrer avec raison pour réduire la grande disparité de notre époque.

Ajout du 14 février 2022 : https://www.franceinter.fr/emissions/histoire-de/histoire-de-du-dimanche-06-fevrier-2022 où on pourra entendre T. Piketty « une brève histoire de l’égalité ».

Vive le vrac / suite et fin

En 2017-2018, environ 10 ans après mon projet de diplôme sur des emballages réutilisables pour encourager les achats en vrac, ça ne semble plus forcément nécessaire.

Voir de plus en plus d’épiceries de vente en vrac, m’avait fait ressortir mes prototypes de l’époque. Le tube était le plus pratique, et l’optimisation surface/volume moins importante comme l’emballage est réutilisé.

Mais la grosse différence c’est qu’aujourd’hui on peut souvent étiqueter la tare de ses propres contenant en magasin, avec un code barre qui sera lisible par le système informatique en caisse : plus besoin d’un emballage spécifique, plus besoin d’industrialiser cette idée, n’importe quel contenant peut faire l’affaire (ce qui ouvre le potentiel vernaculaire dirait Papanek).
J’ai moi même tendance à ré-utiliser des bocaux en verre finalement 🙂