Repsnapper, Skeinforge, Netfabb et Meshlab

Il y a quelques temps je me suis replongé dans l’environnement des logiciels utilisés avec la reprap.
Car seul progrès possible : changer l’extrudeur (le mois prochain), ajouter un support chauffant (très bientôt), et… le plus gros progrès possible vient des logiciels convertissant les fichiers .stl en Gcode pilotant l’imprimante.

Jusqu’à présent j’utilisais Repsnapper v333, avec la configuration de Camiel G (mendel-parts). Seulement certains .stl ne passaient pas (me suis débrouillé en allant chercher dans les modèles prusa et mendel-v2 ).

Je me suis donc intéressé à Netfabb et Meshlab, deux logiciels notamment utiles pour réparer des fichiers .stl.

La version de base de Netfabb est gratuite, tandis que la version « pro » possèdes des fonctionnalités supplémentaires. Il est néanmoins facile à prendre en main avec les explications du wiki et des modes de réparation automatiques.
http://www.netfabb.com/basic.php
http://wiki.netfabb.com/Main_Page

Meshlab semble être assez puissant, mais je l’ai peu utilisé pour le moment. Par contre il permet en plus de travailler à partir de nuages de points, obtenus en scannant un objet avec un kinect détourné par exemple :p
http://meshlab.sourceforge.net/

Il existe encore beaucoup d’autres logiciels pour piloter la reprap (j’avais aussi essayé ReplicatorG par exemple) mais tous ne fonctionnent pas avec le firmware de la carte Gen6, je ne parlerai donc que de ces deux là.

J’avais déjà essayé de faire fonctionner Skeinforge mais sans succès, chaque fois que je tentais de lui donner un fichier la fenêtre de commande affichait « Could not get the old directory in preferences, so the file picker will be opened in the default directory » et ensuite « Error in execute in file name in preferences, open file for skeinforge, skeinforge preferences have been saved« .

J’ai fini par trouver un conseil sur le forum makerbot (http://wiki.makerbot.com/forum/t-244221) : en fait il faut placer le dossier de skeinforge à la racine du disque. Maintenant qu’il est juste après le C:/ plus de problème, il peut convertir des fichiers en magnifique Gcode. Reste néanmoins à maîtriser la bête (car si il semble être celui qui à le plus d’options et offre le meilleur code c’est loin d’être le plus intuitif)

Puis hier, encouragé d’avoir pu faire marcher skeinforge, j’ai voulu retenter d’utiliser la v352 de Repsnapper, dont j’avais eu l’impression qu’il manquait des onglets et fonctions la première fois. Et c’est la que j’ai découvert que l’onglet « printer settings » était désormais un bouton en bas de « print options », avec même l’option antiooze ! (recul du filament entre deux extrusions pour éviter d’avoir des fils, ce qui avait déjà été pas mal réduits en jouant avec la vitesse de déplacement et la température).
Seul soucis : la thermistor ne donne pas la température… [edit : penser à appuyer sur le bouton « enable » pour ça]


Et puis sinon la dernière beta de Blender peut exporter des .stl, simplement en activant l’option dans les préférences.


Bref, tout ça c’est chouette mais vivement qu’on reçoive une autre bobine de plastique 🙂

Traitement de surface, suite

Après avoir vu que certains utilisaient de l’acétone pour affiner leur modèle j’avais envie de tester ça.

DSCF5686
http://www.thingiverse.com/derivative:5846

Justement avec cette pièce qui fut assez incroyable à imprimer…

L’expérience du jour

D’abord avec quelques chutes pour voir comment ça réagit :

Après avoir été trempé dans l’acétone le PLA fond en surface (cool), mais en séchant il blanchit (pas super cool), néanmoins ça reste en surface et part rapidement au ponçage.

En vérifiant Google m’a dit que c’était normal, si l’acétone marche bien pour l’ABS il est par contre déconseillé pour le PLA… Tant pis, ça peut quand même aider à faciliter/accélérer le poncage de certaines pièces ^^’

Par contre ça m’a permis de découvrir un wiki sur lequelle une page est justement consacrée au post-processing des polymères courrament utilisés dans l’impression 3D, très intéressant :

http://edutechwiki.unige.ch/en/Post_processing_of_3D_polymer_prints

Prochaine fois on pourra essayer avec un sèche cheveux, un décapeur thermique ou pourquoi pas avec de l’eau bouillante tient 🙂

Exemple d’utilisation de la reprap en phase créa, et traitement de surface

L’autre jour on avait profité d’une matinée libre pour se repencher sur le sujet de l’objet urbain, commencé au début de l’année en Ingénierie de l’Innovation (imaginer un banc public pour Nancy). Et c’est là, comme pour le porte-tube à essai, qu’est toute la magie d’avoir une reprap à portée d’ordi.


D’abord des croquis, d’après les principes qu’on avait définit en groupe

Puis quelques maquettes en pâte à modeler

Et envie d’essayer cette idée, qui ferait un bon défi pour la reprap

Modélisation, export, conversion

Et hop impression (4h) :

Ne pouvant surveiller toute l’impression (inconvénient de la reprap de ne pas s’éteindre toute seule à la fin), l’astuce était de regarder le temps restant et ajuster la mise en veille automatique de l’ordinateur pour qu’il se coupe peu après, fermant le logiciel, arrêtant les commandes de l’imprimante.
Tant pis si elle reste allumée, du moment qu’on éviter de la laisser chauffer toute la nuit, sur ce dernier point j’ai un doute car en revenant le lendemain matin la tête m’a paru encore tiède, mais la pièce était finie ^^

la patafix permet de sauver le modèle en direct quand une partie se décroche

Bon c’était surtout un prétexte pour imprimer une maquette, mais celle ci fait également un très bon démonstrateur des possibilités de la reprap malgré l’absence de support 🙂

avant

Et puis tant qu’à faire j’en ai profité pour voir ce que ça donnait de poncer l’objet, résultat : doux et lisse

après

Quasiment aussi bien que pour un modèle imprimé par une machine professionnelle et ayant été sablé (apparemment les passer quelques temps dans un bain d’acétone marche bien aussi http://www.thingiverse.com/derivative:5846).

Autre test ce matin, le même modèle mais 50% plus petit, avec une vitesse de déplacement de 1800mm/min, environ 40min et c’était fini :

Et au cas ou ça puisse servir à autre chose, les fichiers sont dispo sur Thingiverse : http://www.thingiverse.com/thing:6766

Bon aller on reprend l’impression d’une mendel, plus que 5-6 pièces et le premier kit pourra être livré ^^