Ainsi continue l’aventure de la FoldaRap !
Avec cette ouverture il est difficile de prévoir le tournant exact qu’elle prendra. Peut-importe on s’adaptera 😉 En tout cas je vous avouerai que c’est terriblement excitant.
Réaliser le premier prototype avait déjà été un grand moment, mais c’est la première fois que j’arrive à pousser un projet encore plus loin, voir même beaucoup plus loin, selon l’accueil qui lui sera réservé.
J’aime jouer avec les possibilités, mais un jour il faut bien choisir, oser prendre le risque de réussir. Au moment d’appuyer sur le bouton « publier » la sensation m’a rappelé mon premier vol en parapente : un sentiment melé d’angoisse et de joie, et puis on plane…
Voyons jusqu’où ce vent-ci nous mènera.
Early Thank You :
Ce n’est peut-être que le début mais je voudrais déjà en remercier plusieurs d’entre vous :
Gerald et TomTom pour les précieuses relectures et corrections ;
Xevel, Mathias, Inouk, Martin, pour les longues discussions et les encouragements quotidiens;
Et aussi tout ceux qui m’ont fait part de leur impression sur cette machine, personnellement je l’adore, mais je ne pensais pas qu’autant de monde allait partager cet avis, c’est aussi ça qui m’a poussé à lancer ce projet 🙂
Sans oublier toute la communauté RepRap sans qui on n’en serait pas là.
L’autre soir je relisais ce super article, Vers une économie de la contribution, avec Bernard Stiegler. Dans son interview il résume bien l’avènement d’un capitalisme industriel, puis sont essoufflement et le modèle contributif qu’il faudrait absolument encourager aujourd’hui, ainsi que d’autres enjeux essentiels comme la Neutralité du Net (une interview à voir et revoir). Mais je retiendrais surtout le « pourquoi l’open-source ça marche », en gros : nous nous co-individuons joyeusement 😀 (et là je repense à la bonne ambiance qui règne au Nancy Bidouille).
Typography Power by tsevis
Il parle également d’un effet important du modèle open-source (et par extension du mouvement do-it-yourself, des FabLabs, etc.) : la dé-prolétarisation de la technologie, quand elle est source de création et de partage de savoirs (au contraire d’une techno « boite noire » à laquelle on abandonnerait nos connaissances). Et ces savoir-faire auraient pour conséquence de favoriser l’individuation de chacun (capacité à développer ses savoirs, se remettre en question, se transformer, se réaliser). Ajoutez à ça une pincée de collaboration, même informelle (qui parait tellement mais tellement plus logique que la compétition), et l’économie de la contribution se met en place. Les participant, en y contribuant, vont se réaliser par la même occasion.
En tout cas ce libre accès aux informations et à la connaissance (qui semble du bon sens) donne à tout le monde la possibilité de s’approprier et comprendre le monde qui nous entoure.
T’as une Kinect ? T’as un Scanner 3D.
Justement, quand on parle d’accessibilité, de facilité… j’ai un bel exemple et un super outil dont il fallait absolument que je vous parle : Reconstructme, un programme permettant de numériser des modèles 3D avec des capteurs comme la Kinect de Microsoft ou le Xtion de Asus.
Pourquoi c’est super important ?
Tout le monde ne sachant pas forcément utiliser un logiciel de CAO ou certaines formes étant assez complexes à modéliser, le scan3D est un outil particulièrement intéressant, alors si en plus il suffit désormais de 100-150€ pour en avoir un, c’est carrément génial…
Pour comparaison, il faut compter 12 000 – 40 000 pour l’entrée de gamme des scanners similaires, avec un résultat pas bien différent.
C’est donc une petite révolution dans le domaine, pour numériser des objets et mettre la fabrication numérique à portée du plus grand nombre.
Ça fait longtemps que les technologies de scan-3d existent, que divers projets essaient d’en démocratiser l’usage, ou que d’autres aient même déjà réussis à hacker la Kinect pour ça. Mais cette fois on a franchi un seuil en terme d’accessibilité.
Pour ceux qui voudraient voir concrètement comment ça se passe depuis le scan jusqu’au modèle prêt à être imprimé, voici un petit tuto vidéo de 4min :
Le procédé est hallucinant de simplicité/résultat, mis à part l’interface en ligne de commande (qui se limite à taper « y », « p », « échap »), pour obtenir son modèle 3D). On a pu sentir le fabuleux potentiel qu’offre cet outil, et surtout sa facilitée d’utilisation qui débloque tout un tas d’idées de trucs que l’on voudrait expérimenter, comme par exemple un « Mont Rushmore avec des profs » 😀
Il y a d’autres programmes semblables basé sur la Kinect en développement, mais celui là est sorti plus tôt, et même si il n’est pas open-source la licence non-commercial permet à tout le monde de s’amuser avec (ça c’est bien).
Du coup on l’aura bien utilisé pendant les portes-ouvertes ^^
C’est bon on peut se faire un photocopieur 3D maintenant ;P
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https://reconstructme.net
https://www.thingiverse.com/tag:reconstructme
= Edit de janvier 2018 =
La kinect n’est plus vendue par Microsoft : https://www.fabbaloo.com/blog/2018/1/10/the-kinect-is-dead-how-to-3d-scan-now
C’est même curieux de voir à quel point ces schémas deviennent des références en école de management, alors que finalement je me demande si ce ne sont pas plus des penses-bêtes pour ne pas oublier les méthodes liées. En même temps pour ces dernières on dirait qu’il s’agit souvent d’une manière d’être comme « déposée », sous forme de schéma.
En tout cas ça me faisait penser au superbe servicedesigntools.org dont un extrait illustre ce post. Il s’agit également d’un site ressource, pour les processus de design.
La connaissance passe toujours mieux quand elle est présentée de manière visuelle (cf), à l’occasion c’est donc toujours sympa de faire un tour sur ce genre de site et réviser un peu sa boite à outils 🙂
hmm, ouep ServiceDesignTools reste mon préféré, mais avec l’aspect collaboratif du pti dernier (ou plutôt contributif) ça pourrait ptet être un cas à étudier dans le cadre de l’openp2pdesign…