Tested : SimScale

Aujourd’hui j’ai testé l’utilisation de SimScale, un outil en ligne de simulation physiques (fluides, mécaniques, etc.).

Découvert via cet article de Fabbaloo. Il tombe à pic car la veille on essayait de calculer le comportement d’une réduction pour un petit ventilateur (pour la FoldaRap).
Et puis surtout, comme Github ou d’autres services, ils proposent une formule « Community » où le projet de simulation est publique, et en contrepartie l’utilisation du service est gratuite.

L’inscription se fait de manière classique.
Le site propose un rapide tour d’horizon pas-à-pas pour repérer les boutons et fonctions, et nous suggère de commencer la prise en main avec un tutoriel.
J’ai choisi le deuxième, dans le domaine des fluides, et ai pu apprécier les étapes bien guidées et surtout les explications visuelles de chaque choix et de leurs conséquences (par exemple entre deux méthodes de maillages du modèle 3D, selon le type de simulation qui s’en suivra).

Les dernières étapes sont assez techniques, je ne sais pas si je saurais rentrer les bons paramètres lors de mon premier projet. On va voir 🙂

Après avoir réalisé ce premier tutoriel j’en ai profité pour tout de suite mettre en pratique ce que je venais d’apprendre avec mon conduit peaufiné la veille.

Première difficulté : apparemment même si on peut travailler à partir d’un format STL, il n’arrivait pas à identifier une face sur le maillage, ce qui est problématique pour définir la zone à considérer comme « entrée » ou « sortie ». J’ai d’abord essayé de simplifier le modèle en enlevant la partie cylindrique : pas mieux.

Deuxième tentative, après avoir reconstruit le même volume mais dans FreeCAD pour l’importer en tant que format de fichier IGES.

Cette fois des faces sont reconnues, il y a même un peu trop de choses.

En fait le solide n’est pas étanche et pose problème pour le calcul du maillage.

En creusant un peu plus la documentation, je lis qu’ils recommandent le format STEP.
Nouvel export depuis FreeCAD : effectivement cette fois j’ai bien une coque étanche !

Je sélectionne toutes les faces et lance le maillage.

Le résultat est bon et permet cette fois la sélection de faces.

Et la simulation 🙂

Si vous voulez jouer avec, le projet est ici.
Me reste encore à comprendre comment utiliser les nombreux réglages et paramètres, mais ça pourrait être un outil utile en tout cas.

FoldaRap J-42 / 08.08.12

Comme la tiédeur d’été elle s’est longtemps faite désirée,
mais la voilà enfin commencée : la campagne Ulule !

FR : fr.ulule.com/foldarap/
EN : ulule.com/foldarap/

Foldarap_NB_640x360_url

Ainsi continue l’aventure de la FoldaRap !
Avec cette ouverture il est difficile de prévoir le tournant exact qu’elle prendra. Peut-importe on s’adaptera 😉 En tout cas je vous avouerai que c’est terriblement excitant.

Réaliser le premier prototype avait déjà été un grand moment, mais c’est la première fois que j’arrive à pousser un projet encore plus loin, voir même beaucoup plus loin, selon l’accueil qui lui sera réservé.

J’aime jouer avec les possibilités, mais un jour il faut bien choisir, oser prendre le risque de réussir. Au moment d’appuyer sur le bouton « publier » la sensation m’a rappelé mon premier vol en parapente : un sentiment melé d’angoisse et de joie, et puis on plane…
Voyons jusqu’où ce vent-ci nous mènera.

Early Thank You :

Ce n’est peut-être que le début mais je voudrais déjà en remercier plusieurs d’entre vous :
Gerald et TomTom pour les précieuses relectures et corrections ;
Xevel, Mathias, Inouk, Martin, pour les longues discussions et les encouragements quotidiens;
Et aussi tout ceux qui m’ont fait part de leur impression sur cette machine, personnellement je l’adore, mais je ne pensais pas qu’autant de monde allait partager cet avis, c’est aussi ça qui m’a poussé à lancer ce projet 🙂
Sans oublier toute la communauté RepRap sans qui on n’en serait pas là.

Open-Source is fun, easy 3D-scanning too !

L’autre soir je relisais ce super article, Vers une économie de la contribution, avec Bernard Stiegler. Dans son interview il résume bien l’avènement d’un capitalisme industriel, puis sont essoufflement et le modèle contributif qu’il faudrait absolument encourager aujourd’hui, ainsi que d’autres enjeux essentiels comme la Neutralité du Net (une interview à voir et revoir). Mais je retiendrais surtout le « pourquoi l’open-source ça marche », en gros : nous nous co-individuons joyeusement 😀 (et là je repense à la bonne ambiance qui règne au Nancy Bidouille).

Typography Power
Typography Power by tsevis

Il parle également d’un effet important du modèle open-source (et par extension du mouvement do-it-yourself, des FabLabs, etc.) : la dé-prolétarisation de la technologie, quand elle est source de création et de partage de savoirs (au contraire d’une techno « boite noire » à laquelle on abandonnerait nos connaissances). Et ces savoir-faire auraient pour conséquence de favoriser l’individuation de chacun (capacité à développer ses savoirs, se remettre en question, se transformer, se réaliser). Ajoutez à ça une pincée de collaboration, même informelle (qui parait tellement mais tellement plus logique que la compétition), et l’économie de la contribution se met en place. Les participant, en y contribuant, vont se réaliser par la même occasion.
En tout cas ce libre accès aux informations et à la connaissance (qui semble du bon sens) donne à tout le monde la possibilité de s’approprier et comprendre le monde qui nous entoure.

T’as une Kinect ? T’as un Scanner 3D.

Justement, quand on parle d’accessibilité, de facilité… j’ai un bel exemple et un super outil dont il fallait absolument que je vous parle : Reconstructme, un programme permettant de numériser des modèles 3D avec des capteurs comme la Kinect de Microsoft ou le Xtion de Asus.


Pourquoi c’est super important ?

Tout le monde ne sachant pas forcément utiliser un logiciel de CAO ou certaines formes étant assez complexes à modéliser, le scan3D est un outil particulièrement intéressant, alors si en plus il suffit désormais de 100-150€ pour en avoir un, c’est carrément génial…
Pour comparaison, il faut compter 12 000 – 40 000 pour l’entrée de gamme des scanners similaires, avec un résultat pas bien différent.
C’est donc une petite révolution dans le domaine, pour numériser des objets et mettre la fabrication numérique à portée du plus grand nombre.

Ça fait longtemps que les technologies de scan-3d existent, que divers projets essaient d’en démocratiser l’usage, ou que d’autres aient même déjà réussis à hacker la Kinect pour ça. Mais cette fois on a franchi un seuil en terme d’accessibilité.

Pour ceux qui voudraient voir concrètement comment ça se passe depuis le scan jusqu’au modèle prêt à être imprimé, voici un petit tuto vidéo de 4min :

Le procédé est hallucinant de simplicité/résultat, mis à part l’interface en ligne de commande (qui se limite à taper « y », « p », « échap »), pour obtenir son modèle 3D). On a pu sentir le fabuleux potentiel qu’offre cet outil, et surtout sa facilitée d’utilisation qui débloque tout un tas d’idées de trucs que l’on voudrait expérimenter, comme par exemple un « Mont Rushmore avec des profs » 😀

Il y a d’autres programmes semblables basé sur la Kinect en développement, mais celui là est sorti plus tôt, et même si il n’est pas open-source la licence non-commercial permet à tout le monde de s’amuser avec (ça c’est bien).
Du coup on l’aura bien utilisé pendant les portes-ouvertes ^^

C’est bon on peut se faire un photocopieur 3D maintenant ;P

https://reconstructme.net
https://www.thingiverse.com/tag:reconstructme

= Edit de janvier 2018 =
La kinect n’est plus vendue par Microsoft : https://www.fabbaloo.com/blog/2018/1/10/the-kinect-is-dead-how-to-3d-scan-now