Juste après avoir expédié une FoldaRap pour le Canada, hop direction Lille puis Dakar !
Les ROUMICS 2012
Pour les Rencontres OUvertes du Multimédia et de l’Internet Citoyen et Solidaire (Roumics), qui avaient lieux les 23-24 novembre à l’Imaginarium de Tourcoing.
Je venais livrer la FoldaRap #010 et en expliquer le montage durant l’après-midi, ce qui a valu d’introduire un nouveau record de montage : 5h30 ! (avec pas mal de préparation en amont forcément).
Il ne restait plus que quelques détails à régler avant de pouvoir imprimer mais le gardiens nous a mis dehors avant que l’alarme ne se mette en marche… heureusement ils ont pu finir sans moi plus tard.
J’ai également eu l’opportunité de discuter avec Mitch Altman durant la soirée 🙂
Où je lui racontais que c’est amusant de voir qu’il n’y a pas si longtemps je m’imaginais faire comme lui à voyager de workshop en workshop, et voilà que c’est un peu ce que je fais ^^ à quoi il me répond que c’est un des trucs cool de l’open-source, il faut y aller à fond, plus on est ouvert le mieux ça marche.
apprenez à souder avec Mitch
InnovAfrica 2012 // Dakar
Le lendemain matin direction CDG et vol direct pour Dakar !
InnovAfrica c’était du 26 au 30 Novembre.
Cette année j’ai proposé Mathias à ma place pour assurer le bootcamp qui avait lieu une semaine avant, mais je voulais tout de même venir, surtout avec le bon prétexte de livrer la FoldaRap #011 pour le JokkoFabLab 😉
Il nous aura d’ailleurs fallut seulement 4h30 pour la monter ! (ok on a préparé quasiment tout ce qu’on pouvait à l’avance, mais tout de même :P)
Autrement InnovAfrica c’est toujours un excellent moment d’échange, de partage et surtout de rencontres.
L’occasion de retrouver les amis d’Imagination for People, du Burkina, du Mali et de Cote d’Ivoire, d’en découvrir d’autres du Sénégal, du Togo,…
Participer à divers atelier sur la cartographie ou quelques présentations dont une particulièrement intéressante sur la coopération.
Parmi les remarques qui ressortent il y a celle-ci qui résume bien l’avantage de partir des problèmes ou nécessités rencontrés :
J’avais peur de trouver des solutions cherchant des problèmes:pas vraiment le cas à #InnovAfrica les participants sont ancrés ds la réalité!
— Marc Lepage (@marclepage) November 29, 2012
Petit pearltree pour collectionner les contenus en lien avec l’évenement :
La veille du départ on débrief un peu, il reste encore pas mal de boulot dont il faudra que l’on reparle. Notamment pour imaginer un « objet-expérience-irréversible » à faire fabriquer aux nouveaux venu pour leur apprendre à utiliser les machines d’un fablab tout en prenant conscience des enjeux qui sont derrière ces nouvelles pratiques (ça fera sans doute l’objet d’autres posts) 🙂
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Hop maintenant en route pour un dernier workshop au Labomedia d’Orléans et ensuite on finit les 18 FoldaRap restantes !
coucher de soleil depuis la médiathèque de Toulouse
Dans la série « mini-compte-rendu » (même si pas mal en retard cette fois) : il y a quelques semaines j’étais à la FabLab Toulouse Conference, et c’était super ! (encore mieux que l’édition précédente). Petit exercice de mémoire 😉
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Vendredi
Je prenais la conf’ en cours de route (ça commençais Jeudi), à peine arrivé sur place dans les nouveaux locaux d’Artilect on m’a encouragé à déployer ma petite machine. A mon agréable surprise beaucoup de personnes avaient entendu parler de la FoldaRap 🙂
La journée se terminait par une discussion entre Neil, quelqu’un d’Airbus et Jean-Louis Fréchin.
Quelques points parmi mes notes en vrac :
*les fablabs ce sont aussi des business model à inventer : « the PC all over again », avec l’arrivée des pc personnes ne se doutait que le soft et la recherche (web) allaient prendre l’ampleur qu’ils ont aujourd’hui -> quel sera l’équivalent pour les fablabs ? (Neil aime bien donner des petit challenges à l’assistance).
*les entreprise dans leurs beaux bureaux, c’est fini. Vive les projets et la collaboration ! (pas besoin de bureaux pour ça)
*Saclay = lol. Intéressant point de JL-Fréchin sur les clusters en France : un regroupement d’entreprises/labo/etc. certes, mais hors de la ville, des restau’, ciné, etc. qui forment pourtant le tissu social vivant -> le véritable cluster c’est une ville où les gens vivent. De plus avec l’avantage des réseaux on a pas besoin de se regrouper physiquement pour travailler : proche intellectuellement, distribués géographiquement.
*Fablabs are magnets for (odd=creatives) people that don’t fit in school/business (ça c’est bien vrai). Mais en même temps on est tous le « weirdos » de quelqu’un d’autre, la question c’est plutôt à quoi les gens sont doués, et comment prévenir leur exploitation par d’autres. Le phénomène de communauté aide pour cela (l’économie de la réputation encourageant les comportements vertueux).
*La menace des brevets VS la voie de l’open-source =simplement pas de secrets, mais il faut trouver d’autres façon de créer de la valeur (équilibre transparence/compensation). Personnellement, du moins à l’aune de ma petite expérience à essayer d’appliquer toutes ces belles idées d’open-source : on a plus à y gagner à tout partager.
*Un point de vue open-design par JLF : ouvrir tout ce qui peut-être sujet à amélioration, excepté ce qui fait la touche finale (sur le coup ça me fait penser à une licence « cc-by-nd » appliquée à la vision du designer pour son idée). Du coup on s’approche du meta-design.
*à la grande question de la « value » apportée par les FabLabs : bel exemple de Détroit, où un mélange de réinsertion sociale destinée au jeunes par le fait de leur apprendre à créer des trucs permet aussi de renouveler l’intérêt dans les sciences -> Sell the consequences ! (and the network). Ça me fait penser au rapport factory@home (qui disait comme première recommandation « ouvrez des fablabs dans toutes les écoles »).
*Avant on venait au MIT parce que les connaissances étaient rares (scarcity), maintenant on a Internet, ensuite c’était pour les gens (experts/profs/etc.), mais Internet aussi nous rapproche d’eux (on peut suivre les cours en ligne), le seul truc qui reste encore c’est les outils (mais ça c’est « in progress »).
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Samedi
Couché tard pour préparer la présentation du lendemain matin…
(décidément, slideshare n’aime pas ma typo…)
Les autres étaient toute chouettes, je vous mettrais bien également la suite de mes notes en vrac mais comme elles ont été filmé ça sera sans doute plus clair de simplement les regarder. Parmi mes préférées :
Thanh Nghiem
Le coté gentil virus qui change le monde, forcément ça me parle 😉
*à noter, le puissant exemple du gène de la collaboration
*donner envie pas dire quoi faire
*les MOOC ça va sans doute être un truc énorme (quand on regarde combien les université sont en train d’y investir, /me se demande quand on rattrapera ce train là)
Le futur des fablabs et les petits défis de Neil :
*le replicator de Strak Trek, c’est juste une question de temps
*l’impression 3D et tout c’est bien, mais le coulage/moulage c’est pas mal aussi (+1)
*on observe que le recrutement se fait de plus en plus sur une base de compétences (skills) et non d’études, du coup en mélangeant l’auto-apprentissage façon open-edu et les fablabs ça donne une idée ce que pourrait être l’incarnation d’une nouvelle université globale (ça on le lisait déjà dans le dernier chapitre de Design for the Real World)
*Ce qui manque encore c’est une plate-forme pour relier making/business, de façon distribué.
*La question de la supply chain, c’est la principale différence entre les machines d’un fablab 10k€ et 1k€, en pratiques elles font quasiment la même chose mais les premières poseront moins de problème à obtenir (encore un défis à résoudre ici, clin d’œil pour moi qui tente de faire du distributed manufacturing).
Puis petite session discussion entre plusieurs orateurs, dont je retiens ces deux points de Peter :
*too fast, ça évolue tellement vite qu’il faudrait déjà qu’on pense aux implications des futurs fablabs mais on aura à peine le temps qu’ils seront déjà là
*Resilience, bref on fabrique le futur ou du moins une partie de l’histoire.
La FoldaRap #000 signée par Neil Gershenfeld, classe 😉
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Dimanche
Journée à la médiathèque !
Encore une fois les présentations étaient supers, et j’ai particulièrement aimé celle de Thomas du FabLab de Barcelone qui est revenu encore une fois sur l’idée de FabCity qui semble bien se développer avec le soutient de la ville, mais en annonçant de grand projets pour tout ces futur petit fablabs :
*FabCity = Product In / Trash Out -> Data In / Data Out
*Le mouvement prend de l’empleur, après la phase technocentrée on commence à faire des trucs très sérieux : wikispeed, open-source-ecology, etc.
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Comme d’habitude, l’album est sur flickr : http://flic.kr/s/aHsjCyJRzi
Et un petit pearltree pour collecter les liens, il y a déjà plusieurs vidéos des présentations à voir sur youtube et le site de Labsud 😀
Bref, quand il faudra organiser les prochaines, ça va pas être facile de perpétuer le niveau 😉
En y allant de manière cool mais continue il fallut seulement 20h pour qu’une machine réalise une première impression, puis hop pliée prête à repartir 🙂
Cette fois c’était donc un peu mieux organisé, le nouvel ordre de montage est bien plus logique même si il reste encore quelques détails à compléter dans la documentation et y ajouter une tonne de photos (pour ceux qui ne prendrait pas le temps de regarder les vidéos ;p ).
Bravo et merci à tout les participants et particulièrement à Franck qui avait déjà aidé lors du premier workshop, l’expérience lui aura même permis de monter la sienne le deuxième jour en 10h !