Rencontres éco citoyennes 2010 de Mérindol

Pas mal de choses ce week-end : des courges du mali cadeau d’un oncle, un support de fond blanc pour photo en K’nex (bien pratique ces jeux de construction), un tupperware pliable (pour comparaison avec ma solution d’emballage)…

Mais surtout, c’est les Rencontres éco citoyennes de Mérindol, comme annoncé avant 🙂

Un four solaire, avec démonstration de cuisson

Première impression, on sent que l’écologie est prise au sérieux, j’ai constaté qu’il y avait principalement des stands concernant l’énergie (solaire, éolien, chauffage bois, isolation, etc) mais on retrouvait aussi de la vente de produits et puis quelques associations.

Comme l’an dernier ce sont plutôt les conférences qui m’attirais. Deux en particulier : « Les grands problèmes de la planète » et « Les coulisses de la grande distribution ».


Samedi on a donc pu écouter Jean Pierre Petit (ancien directeur de recherche au CNRS, mais cette autre bio est bien plus complète que celle de wikipédia, et remplie de détails savoureux), juste après une conférence sur l’éco-construction.

D’abord un peu d’histoire avec des archives récentes (comme toujours il faut attendre 30-50 ans pour apprendre ce qui s’est passé), quand on découvre les avancées technologiques en terme d’armement ou de recherche à la fin de la seconde guerre mondiale.
Sachant que c’était il y a 60 ans… la question est surtout : et maintenant ?
On est soudain pris de vertige en songeant à ce qu’il doit être actuellement faisable.

Puis passage par Iter, qui aura peu de chance de durer plus de quelques minutes, c’est beaucoup par rapport aux quelques seconde du précédent britannique mais pour un projet à 15 milliard… on ferait mieux d’investir ailleurs.

Les courts-circuits courant à la surface de la Z-machine, entre parties métalliques émergées

Il a aussi parlé de Z-machine, HARP ou de possibles armes sismiques, sans oublier la magnétohydrodynamique (MHD) qui est un sujet qu’il maîtrise bien, et un peu de sonofusion.

(Pour plus de détail sur ces sujets passionnants je vous renvoie à son site et à Internet en général).

Et pour finir une réflexion sur la vie fort probable dans l’espace. Avec une petite mise en perspective : sachant que l’on connaît actuellement plus de 500 exo-planètes (une dizaine il y a quelques années), on estime donc qu’il existe « cent millions de milliard » (100 000 000 000 000 000) de planètes semblables à la Terre. Et l’on voudrait encore croire que nous somme seuls ?
S’en ai suivie une autre grande question : à quoi sert la vie ? Dur d’apporter une réponse, néanmoins en accumulant des connaissances on peut distinguer des schémas et autres pattern récurrents.
La nature n’est pas très originale, dans tout l’espace on retrouve toujours les mêmes composant, et les même grandes dynamiques. Sa phénoménologie tendrait vers une complexification de la vie, et surtout une expansion du champs relationnel de la part de celle-ci. Ce qui conduirait inévitablement au voyage interstellaire, comme si c’était « le plan » on pourrait dire.

La réalité dépasse souvent la fiction. Mais comme on dit, apprenez à penser par vous-mêmes, sinon d’autres le feront pour vous. Chacun se fera donc ses idées, en tout cas il y a matière à penser.

Au final j’étais surtout content d’avoir pu voir au moins une fois en vrai ce fameux personnage, qui avait publié notamment des articles dans Science & Vie 🙂

Quand à l’autre conférence, elle était un peu plus en lien avec ma thématique de l’emballage : « Les coulisses de la Grande distribution« .
Christian Jacqiau en était l’intervenant (il s’agit en fait du titre d’un livre écrit il y a 10 ans, un autre étant consacré au commerce équitable).
Tout d’abord cet économiste parle bien c’était agréable à écouter, et il en connaît un rayon si j’ose dire. Essayons de résumer les quelques pages de notes prises…

Retour sur l’arrivé du concept de grande distribution, qui après-guerre a peut-être été intéressant pour réduire le nombre d’intermédiaires, mais dont le modèle est devenu complétement obsolète.
Tout comme de dire que la croissance est lié à la consommation, c’était peut-être vrai avant, mais quand aujourd’hui la production est délocalisée, la consommation ne va pas créer des emplois et s’autogénérer, tout ce qu’elle fait c’est favoriser les importations…

Aujourd’hui les distributeurs se disent « bas prix » mais il ne faut pas oublier que les cultures intensives, ne faisant pas vivre les paysans, ce sont les subventions (et donc une part des impôts) qui maintiennent cela, le prix en rayon est donc loin de refléter le coût réel que doit supporter ce système (et on pourrait encore y ajouter le chômage des emplois supprimés qu’il va falloir assurer).

Il était intéressant également d’en apprendre plus sur les « marges arrières », ou autrement dit, tout ce qu’exigent les distributeurs de leur fournisseurs pour augmenter leur bénéfice (puisque cet argent ne semble pas répercuté sur le prix de vente… pas fous). Parmi les 548 raisons qu’a listé un rapport nous en avons vu 7 en exemple, comme les RFA (remises de fin d’année), la politique de référencement, la 1ère livraison gratuite, les remises sur quantité, la facturation des mètres de rayons, têtes de gondole, ilôts et autres avancées de caisses… Autrement dit, puisque tout passe par ces grands distributeurs, si vous voulez avoir une chance de vendre vôtre produit, il va falloir le payer cher (« mais vous vous rattraperez sur les quantités » qu’ils diront, seulement beaucoup de PME coulent à cause de ça).

La crise actuelle n’est pas économique, mais politique, car on paye aujourd’hui les conséquences de nos choix passés, et je vous laisse imaginer le prix que risquent de coûter ceux que l’on fait aujourd’hui.
Pourtant si l’on prenait une feuille blanche on aurait les moyens de revoir le modèle, seulement entre production équitable et la spéculation il semblerait qu’on soit encore parti pour faire le mauvais choix.
Avec par exemple la suppression à venir des caisses, les chariots en plastiques permettant d’utiliser massivement les puces RFID (nouvelle exigence pour les fournisseurs, tout les produits en sont déjà ou bientôt dotés) et sutout leur lecture (et débit instantané du montant sur votre carte elle aussi communiquante). D’autres expériences de ce style sont menée, l’utilisation de douchettes portables, ou celle bien plus dérangeante qui utilisaient un bracelet électronique similaire à ceux des détenus de prison (bip je prend un article et ça le paye).
Ou les tentative du groupe Leclerc pour effacer une loi Lang qui fait que le prix d’un livre est inscrit sur celui-ci, et donc est le même partout en France (ce qui supprime le contrôle des centrales d’achats, autrement les libraires fermeraient tous et on ne pourrait acheter que ce que magasins veulent bien qu’on lise).

Et d’autres choses…
Bon, après ce sombre constat il ne perdait néanmoins pas espoir. Plus en plus de monde prenant conscience qu’au final on a tout les leviers, pour sortir, faire un autre choix, et que lorsqu’on est pas content on peut s’organiser (le système par contre fera tout pour que les individus restent de malléables consommateurs).
Avec par exemple le « réseau sortir du supermarché » justement crée par deux personne inspirées à la suite d’une même conférence. Aujourd’hui ce sont plus de 26 GASE (groupement d’achat service et épicerie) qui existent (et contrairement aux Amap, c’est un peu comme un magasins, avec des horaires d’ouverture classiques) où, comme les Biocoop au départ, sont simplement des gens qui vont se regrouper pour monter un magasins et vendre les produits de leur choix (bio, locaux, etc).

« La solution est binaire, soit on continu (et bim le mur), soit on change. »
Des solutions sont possible, simplement pas dans l’intérêt de la minorité en place. Mais comme il dit, si ces grands groupes s’affolent à la moindre baisse de part de marché ou stagnation de la consommation, ne croyez pas qu’il faille être nombreux pour commencer à les déstabiliser. Quand 2-3% des clients changent, ils cherchent déjà à s’adapter (et l’on voit déjà arriver des supermarché qui n’ont de bio que le nom, le reste ayant été vidé de toute substance sociale).

Enfin bref voila pour le compte-rendu, cette 11ème édition à vu passer encore une fois des choses fortes intéressantes, et le changement continue…

(édition éventuelle à venir pour corrections)

Emballage et développement durable // Cas #1 : les cartouches d’encre

Un des tout premiers exemples, que j’avais d’ailleurs présenté lors de la pré-accréditation, était celui des cartouches d’encre des imprimantes.

Le problème : il paraissait étrange qu’elle nécessitent parfois jusqu’à 5 couches d’emballage ?

Une coque en plastique (boite type antivol), un blister, une boite en carton, un sachet plastique dans lequel se trouve enfin la cartouche, et qui pourtant comporte encore un film de protection et un obturateur en plastique.
Quand bien même il faut les protéger ce ne sont pas des œufs…

L’enjeu était donc de simplifier tout ça, et si possible de n’avoir plus qu’une seule matière au lieu des différents plastiques/carton.

Quelques semaines après la rentrée je crois, tout frais de retour du stage en Espagne (cf), je suis tombé sur quelque chose d’intéressant dans ce même rayon :

(cliquez pour agrandir)

Sur la gauche et au milieux on retrouve les marques habituelles, sans boite antivol déjà, mais la nouveauté vient des cartouches de type « marque distributeur » ou premier prix, que l’on peut apercevoir à droite… et qui elles sont dans un simplissime sachet, diantre ! (oui j’aime les expressions désuètes)

En tout cas si on peut les trouver sous cette forme, n’allez pas me dire que les sur-couches rencontrées ailleurs sont indispensables.
Du coup en voyant ce conditionnement c’était difficile de faire mieux pour cette piste.

Enfin si ! La solution : allez plutôt faire recharger vos cartouches dans une boutique comme Cartridge World ou autre, ils récupèrent les anciennes et en plus ça vous reviendra bien moins cher, testé et approuvé 🙂

Emballage et développement durable // Les pistes concretes

Alors, petit retour en arrière sur les idées de cette année, en voyant dans un premier temps les pistes très concrètes, puis dans une deuxième phase celles qui étaient plus prospectives 🙂

N’ayant pas choisi au départ un secteur précis de l’emballage, j’essayais d’imaginer des solutions chaque fois que je tombais sur un produit dont il me semblait possible d’améliorer l’emballage.

Résultat je me suis retrouvé avec un paquet de recherches…

En vrac ça donne notamment :

  • Les cartouches d’imprimante
  • Les tablette de chocolat (les milka ou celles que l’on trouve chez Ikéa n’ont qu’une enveloppe de plastique, dont le pli la fait se refermer… pas d’alu et plus pratique)
  • Les boites cd (elles sont fines à présent, mais certains modèles sont en plus ajourés)
  • Les enveloppes à bulles (pourquoi pas une protection en carton déployé à la place)
  • Les boite de punaises et autres petits objets (pas toujours pratique à piocher dedans)
  • Un sac à pain en gor-tex (selon si il a tendance à moisir ou à sécher, dans l’idée il suffirait de retourner le sac pour s’adapter)
  • Du camembert en portion, sans suremballage (défis technique là pour avoir une seule couche sécable pour tout les morceaux)
  • Un beurrier pour ne pas acheter de barquettes de beurre.
  • Le calage de boites de biscuits
  • Une gourde en alliage verre-plastique
  • Une brique refermable sans bouchon (une pièce et donc quelques tonnes en moins si on pouvait revenir aux ancienne briques, mais sans perdre la fonction hermétique des nouvelles)
  • Un tabouret en carton (pour réutiliser les grands cartons Ikéa)
  • L’emballage d’une lampe en kit (recherches pour une création de LN Boule)
  • Un emballage secondaire pour regrouper les canettes (bien qu’il soit dur de faire plus simple que le film PE)
  • Un verre allégé+film plastique (contact alimentaire du verre et un plastique à l’extérieur pour la tenue mécanique, en angleterre ils ont fait des verres ainsi mais pour éviter que les gens utilises les verres brisés comme armes dans les bars)

Des pots de yaourt (relancer les modèles en carton), des tupperwares (avec un morceau de véléda pour facilement les identifier) ou encore la boite de certains produits surgelés et j’en passe…

Car même s’il s’agissait d’améliorations ponctuels, il suffit de pouvoir généraliser un détail pour que l’impact devienne plus conséquent.

En fait l’inconvénient d’avoir choisi un thème qui se trouve autant d’actualité c’est que bon nombre des pistes se sont vu réalisée durant l’année, comme vous allez le voir dans les prochains posts, façon un peu fiches de projet.