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Auteur/autrice : Manu
Construction d’un escalier en bois
Le gros projet « do it yourself » de cet été, afin d’utiliser un vieux tas de bois tout en répondant à une demande locale précise.
Pour découper le bois, j’avais envie de faire ça « à la main », ayant là le prétexte pour enfin faire l’acquisition d’une scie japonaise (chez Dictum 30€ environ). La technique de coupe demande un peu de pratique évidemment, pour saisir le geste ; j’ai pu m’entraîner en commençant par trier/découper les poutres utilisables (chêne et sapin de section 20x5cm environ) et comme attendu c’est efficace et confortable. Le résultat est même étonnamment lisse quand on arrive à maintenir un bon guidage.
Une fois prêt, on se lance, découpe des marches et des limons…
J’ai repris un exemple où l’on entaille le bois pour y loger les marches mais d’autres principes de construction existent.
Les limons sont fixés au balcon à l’aide de sabots en métal.
On apprécie l’emprunt d’un percuteur pour aller loger des chevilles métal de 10x75mm dans le béton armé du balcon.
Collage et vissage des marches et contre-marches…
Les planches faisant 5cm d’épaisseur pour 20cm de large, ce qui est court pour une marche, l’astuce fut d’utiliser l’épaisseur des contre-marche pour prolonger la surface utile de la marche pour atteindre un 25cm plus confortable.
Ouverture de la rambarde du balcon, rajout de poteaux et d’un solide garde-corps pour sécuriser l’ensemble tout en conservant la rigidité de la structure existante (la rambarde n’étant plus reliée au mur)
Recoupe de ce qui dépasse, on arrondis les angles, et peinture (2-3 couches pour que ça dure). Ce fut d’ailleurs l’occasion de s’initier à la fabrication de peinture sur base d’une recette Suédoise (farine/huile de lin/ocre) !
Compter 2-3 semaines de chantier au total.
Avec pas mal de temps de préparation, pour apprendre les termes désignant les éléments d’un escalier (limon, giron, etc.), les recommandations de dimensions, dessiner comment nous allions faire tout ça, puis la réalisation avec d’inévitables ajustement en cours de construction (une erreur de calcul, un fer à béton au mauvais endroit, ce genre de choses).
En tout cas ça en valait la peine, le raccourci ainsi créé est bien appréciable.
Quand à moi j’ai bien aimé travailler à nouveau le bois, de manière manuelle et à une échelle plus grande que ce que j’ai pu faire jusque là 🙂
Vie et choix numériques
Durant ma période « entrepreneuriat intense » coté OpenEdge j’avais consacré de moins en moins de temps aux réseaux sociaux ou à la publication de contenu. Cette « sobriété numérique » s’est prolongée par la suite pour cause d’accès limité à Internet, mais aussi par choix, et l’habitude est restée.
Ce qui me va bien dans l’idée d’utiliser le moins de ressources possible, ou de le faire à mon rythme, plutôt lent. Je n’envisage pas forcément une déconnexion totale, car comme j’ai pu le lire dans d’autres échanges, s’abstenir complètement (d’utiliser les réseaux par exemple) c’est aussi laisser la part à d’autres opinions tandis qu’on peut doucement aider à véhiculer celles qui nous semble importantes. Je continue donc de publier/partager mais en le faisant j’espère avec sélectivité et après un temps de réflexion qui me semble préférable à l’instantanéité (l’exigence du temps réel est en partie responsable de la surproduction d’informations).
Si je publie ce post c’est pour marquer quelques « jalons » dans mes choix de vie, et d’outils numériques.
La vie… globalement va bien, m’occuper du FabLab du Dôme étant une activité qui fait sens pour moi (ikigai). Coté développement personnel, j’ai trouvé dans une association de Swing locale une richesse sociale et une incarnation du corps et de l’écoute par la danse qui font une complémentarité bienvenue à mes activités et mon caractère « penseur introverti ». Je ne me serais pas vu faire ça il y a quelques années (zone de confort) mais après un an de pratique je peux dire que ça valait largement l’effort, c’est même très fun.
Tout ça occupe déjà bien le quotidien, néanmoins je ne peux m’empêcher de continuer ou reprendre certains projets : après une dernière petite évolution de la FoldaRap, j’ai pu démarrer (et j’espère bientôt aboutir) un autre concept d’imprimante 3D pliante simplement baptisée FoldaRapX pour garder le lien à la précédente et surtout évoquer le mécanisme en ciseau assez spécifique ici. Ce ne sera pas une machine de précision dans un premier temps, je voulais surtout terminer un concept laissé de coté et qui revenait me titiller parfois.
Les outils…
Le rangement et tri post-déménagement à continué dans mes affaires mais aussi dans mes fichiers/informations/outils, avec l’envie de concrétiser certaines résolutions que j’envisageais depuis longtemps, à force de traîner dans la sphère du logiciel libre et du DIY : principalement progresser dans l’émancipation des géants du web et de la technologie.
Petit guide à l’usage de l’internaute pour se « dégafamer »
Et autres réflexions pour un numérique plus simple, durable, désirable, etc. sur le forum de la FING.
Bon la suite LibreOffice et Firefox ça c’est depuis longtemps (avec les extensions HTTPS Everywhere et uBlock plutôt que AdBlock, sur les conseils de l’ami Audric), Qwant depuis quelques années, et d’autres logiciels (FreeCAD, Blender, etc.)…
Mais depuis 2018 j’ai pu faire un autre pas, et pas des moindres même si ça parait simple après coup : avoir sa propre boite mail. Exit Yahoo, Hotmail et bientôt Gmail… vous pouvez m’écrire à « manu arobase openfab point fr ». Ceci m’est venu car au boulot nos boîtes mails sont sur un serveur de Gandi, et y accéder par une page web (le service Roundcube ou Sogo) m’a apparu aussi simple que les autres services… Sauf que ça ma fait réaliser que, vu que j’avais déjà un nom de domaine chez Gandi (inutilisé en plus) il n’était pas plus compliqué d’avoir ainsi sa propre boite mail ! Seulement 12€/an pour préserver sa liberté, ne pas être espionné ni soumis à la pub, pourquoi hésiter ? Sur le coup j’avais même tendance à m’enthousiasmer au point de penser qu’on devrait accompagner tout le monde (dès l’école) à se créer un nom de domaine, et garder ainsi le contrôle de ses courriers/données, ne pas devenir le produit des géants, potentiellement l’utiliser un jour pour un site, etc.
Seconde grosse résolution : depuis cet été je viens de commencer ma transition de Windows à Linux, et ça aussi c’est une petite satisfaction 🙂
Les prochaines étapes ?
Réduire la quantité de choses présentes dans le cloud (du tri dans Flickr) et continuer de supprimer les comptes superflus (c’est d’ailleurs surprenant le nombre de sites n’ayant pas de fonction « modifier l’adresse mail du compte » ou même « supprimer le compte » ce qui oblige à contacter le support).
J’imagine aussi migrer ce blog sur une autre plateforme, WordPress sans doute, Blogger étant dans la galaxie Google. Et peut-être un jour l’héberger par moi-même, sur un serveur très simple façon LowTechMagazine ?
Ou encore en se basant sur de nouveaux navigateurs rendant possible un web construit en peer-to-peer ?
Et autres expériences d’outils décentralisés 🙂