Comment casser des noisettes en grande quantité ?

Le problème de la semaine… il aura fallut moins d’une heure pour réaliser la solution.

C’est une question qui se pose rapidement quand on doit faire face à un grand saladier plein de noisette comme au-dessus.

Les outils existant vont bien si vous n’avez que quelques noix à casser, mais ils sont rapidement inadaptés…

Le principal problème : ils mobilisent les deux mains, ce qui complique la tâche (sans même parler des personnes ne pouvant utiliser qu’une main…). De plus on risque souvent de se coincer les doigts du fait qu’il est difficile de doser l’effort.

La solution la plus simple trouve son origine chez les casseuses d’amandes d’autrefois : un galet.
Et puis d’expérience quand on était gamin c’est bien ce qui allait le mieux.

Le choix de la pierre est essentiel. Il faut qu’elle soit bombée pour avoir une bonne prise en main, mais surtout qu’elle ai un léger creux de l’autre coté ce qui évitera à la noisette de glisser au moment de l’impact.
Ici les veines de la pierre sont parfaites pour ça.

Reste à fabriquer un morceau de bois avec une rainure progressive en V pour pouvoir faire autant avec les petites noisettes qu’avec les plus grosses.

Une épaisse planche de noyer (comme c’est un bois très dur et résistant) fera l’affaire. Le morceau est retaillé aux dimensions voulues (20 cm environ) puis creusé avec une scie, une gouge en V et un ciseau à bois.
Un coup de poncage… et voilà :

Une main s’occupe de casser les coques avec la pierre, l’autre enlève les noisettes et il n’y a plus qu’à balayer les éclats d’un revers de la main.

Et au final c’est bien plus efficace et agréable de casser les noisette comme ça, c’est même limite défouloir ^^


[édit. 2011] ce noël j’ai pu tester ce casse-noisette conique « Drosselmeyer », comme toujours il faut contrôler un minimum sa force, mais il est vraiment bien pour des quantités réduites de noix ou noisettes.

[édit. 2016] : ces dernières années mes parents utilisent ce casse-noisette manuel qui est adapté pour du volume, avec simplement une phase de tri après le cassage pour séparer les noisettes des morceaux de coques. Les noisettes sont ensuite torréfiées et moulinées avec cet appareil du même constructeur italien Gimas (et, pour mémoire, un rare distributeur FR).

[édit. 2024] : la tradition perdure, mais on continu de réfléchir au sujet.
J’ai trouvé très maline l’astuce de cette personne de projeter la noisette. Le même principe (avec l’avantage de ne pas avoir de réglage d’écrasement comme dans le modèle de Gimas) pouvant s’utiliser pour un volume important de noisette, vu ce bricolage avec une sorte de turbine imprimée en 3D pour catapulter les noisettes.
Je serais tenté de reproduire ce dernier, mais avec une rotation manuelle (une manivelle, des engrenages, un volant d’inertie, une roue-libre, toussa).

La Belle Verte // The Green Beautiful

En lisant des articles parlant de « Solutions locales… » (voir le post juste en dessous) j’ai découvert un autre film de Coline Serreau :
« La Belle Verte« , sorti en 1996, et qui comme le dit l’article était sûrement « trop en avance ». Mais grâce a une petite édition DVD et à Internet on peut le revoir à présent.

L’article :
http://ecoloinfo.com/2010/03/31/coline-serreau-la-belle-verte-solutions-locales/

Rappelez vous qu’il y a quelques dizaines d’année parler d’écologie était loin d’être l’évidence d’aujourd’hui. Heureusement au delà du phénomène « tendance » il y a le simple fait que de plus en plus de gens deviennent conscients, et cela ira en s’accélérant.

La bande annonce en cadeau pour finir :

Le lien Youtube vers les 9 parties du film, grâce à un contributeur et de nombreux volontaires qui on traduit ce film dans plusieurs langues :

http://www.youtube.com/user/TheGreenBeautiful

Et parce que la diffusion c’est bien, un autre utilisateur a également créée un site pour récupérer la version originale.

« greenbeautiful . szm . com » (enlevez simplement les espaces)

En tout cas ce curieux film semble avoir eu un impact certain chez nos amis anglais 🙂

La fameuse claque de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global »

C’est l’affiche à la fraise carrée qui m’avait d’abord marqué… Eh ben au final, c’est bien.

Je ne regrette pas de l’avoir vu, même si vous connaissez déjà les problèmes concernant l’agriculture, le monopole des semences, etc. ça reste intéressant. Par contre pour les autres ça risque de faire un choc…

« Les films d’alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. »
Coline Serreau

En allant voir ce film ce n’est donc pas des images à la Yann Arthus Bertran que vous verrez, mais simplement le témoignage de nombreuses personnes qui, non sans humour, pointent du doigt l’absurdité d’un système qui n’amène rien de bon.

Il faut arrêter de croire que la solution est synonyme de retour en arrière, il s’agit seulement de combiner ces pratiques ancestrales avec les connaissances actuelles… Tradition/modernité, ça c’est bien un sujet qu’on a au moins une fois en Culture Design.
Le pouvoir ultime du consommateur, c’est le choix (pour ne pas dire le boycott), encore faut-il qu’il l’est.
C’est pour ça que dans la création aussi on a un certain devoir/responsabilité/pouvoir de faire quelque chose, car si les gens attendent une alternative il faut aussi la penser.

Enfin bref, devenez fan (ou suivez le fil twitter), renseignez-vous, allez-le voir…et comme d’habitude réfléchissez…

Le site du film : http://www.solutionslocales-lefilm.com/

Et deux liens intéressants :
http://global.arte.tv/fr/2010/04/09/solutions-locales-pour-un-desordre-global/
http://ecoloinfo.com/2010/04/06/coline-serreau-l-interview-ecoloinfo/