Faire émerger le réseau des Fab Labs en France

Le 9 décembre avait donc lieu à la Cité des Sciences et de l’Industrie, une journée animé par la Fing et consacrée à ces lieux à peine émergeant en France : http://fing.org/?page=evenement&id=250
Mais laissez-moi vous faire le récit/compte-rendu de cette fablabuleuse journée que j’ai failli rater.

Les marches gelées d’un coté de la Citée

En effet ça commençait mal, non parce qu’il avait fallut se lever à 4h45 en vue de prendre le train, mais avec le froid le portail était complétement gelé. Les chemins de fer souffraient aussi de cette météo, le tgv ne pouvant rouler qu’à 230km/h et s’arrêtant même parfois au milieu de la voie (mais c’était pas plus mal pour dormir et pas arriver trop en avance).
Dans l’entrée de la Cité des Sciences un vigile contrôle nos sacs mais nous empêche d’aller plus loin : « c’est à 9h, c’est trop tôt. » (il était 8h45). On était plusieurs à attendre impatiemment, acceptant tant bien que mal cette absurdité…

Mais ces soucis ont été rapidement chassé par une journée pleine de chouettes rencontres, c’est quand même rassurant de pouvoir se retrouver avec 120 personnes qui partagent un intérêt pour les Fab Lab, on se sent moins seul tout à coup… Et de voir les affiches annonçant la journée, on a même l’impression que ça y est, cette fois c’est tangible, le mouvement existe vraiment quoi !

affiche récupérée en partant, comme preuve de la rencontre
et pour futur décoration d’un Fab Lab

Le but de la rencontre était donc de réunir tout ce monde là, pour se faire rencontrer les gens, provoquer des possibilités, des initiatives (j’ai d’ailleurs rencontré quelqu’un de Nancy ^^) et que le mouvement commence à réellement s’organiser.

J’ajouterai peut-être les 6 pages de notes prises sur la journée, en attendant vous pouvez déjà profiter des photos (parfois un peu floues).

Jean-Michel Cornu et la présidente d’UniverScience
« what’s your pride ? »

Quelques tableaux de Peter Troxler sur les Fab Labs qu’il a pu étudier.
(vous pouvez retrouver son article complet par ici)

« what’s your pain ? »

 Nicolas Lassabe, présentant Artilect, le premier Fab Lab de France (il y en a d’autres, mais c’est le premier qui répond à la charte proposée par le MIT)

Net-Iki l’association intervillages du Jura, qui ouvrira aussi un FabLab

Bearstech/Hackable Devices qui présentait la MakerBot

Et plein d’autres trucs sympa dont je n’ai pas d’images mais plein de notes.

Vue sur la salle des machines

Après une table ronde animé par Stéphanie de Nod-A, petit tour dans le coin des machines 🙂
Il y avait une makerbot, ainsi qu’une Up!. C’était pas mal de pouvoir en voir une en vrai, après les quelques échos entendu sur Internet…je peux vous dire que c’est une superbe petite machine (ok elle est « fermé », vous n’aurez pas le plaisir de la fabriquer, mais elle est impressionnante… les chinois ont réussi à mettre au point une version commerciale de la reprap qui pour 3000$ vaut facilement une machine à 15k€). Pour le coup c’est la première qui peut vraiment se targuer d’être une « desktop 3D printer » (surtout quand les 100 premières étaient vendues à 1500$).

La Up!
Et quelques exemples de pièces imprimées par celle-ci

L’utilisation de support permettant de réaliser des pièces dont une partie est normalement dans le vide, il m’expliqua que si on voulait on pouvait même imprimer plusieurs étages de pièces (mais en perdant en qualité).
Rassurez vous cet avis n’est pas sponsorisé (j’aimerai bien^^), je tenais simplement à reconnaître la qualité de cette machine dont beaucoup se méfiaient au départ.

L’interface du logiciel de la Up!
Bilan de la journée :
une tasse imprimé et plein de cartes de visites, il faudra d’ailleurs que j’en ré-imprime ^^

Après le financement il y a trois enjeux qui semblaient revenir souvent, la documentation du FabLab et des projets qui y sont menés, afin que le transfère de connaissances soit effectif ; le réseau, chaque FabLab est unique mais il est rattaché à un réseau mondial qu’il faut entretenir ; et la communauté, qui est un élément important au cœur de ces lieux et sans laquelle ils ne pourraient exister.

Sinon en plus des intervenant j’ai eu le plaisir de discuter avec Frédéric Baer, Abel Faïd (de collaboratif-info), Loïc Fejoz (ingénieur à Nancy essayant de monter un FabTechSpace), Thierry Lebigre et Minh Hoang (importateurs des Up! 3d Printer), des étudiants de l’association « Le Garage » de St-Etienne (vive le libre !), Emmanuel Laurent, Samuel Javelle (un autre étudiant ayant passé un DSAA récemment), que je salue au passage, ainsi que les autres personnes qui participaient aux échanges. Et merci à la FING d’avoir organisé ça 🙂

Donc au final malgré les quelques soucis (comme la perte de ma carte sncf 12-25 et d’identité…), ça valait quand même bien le déplacement ^^

Bon vivement que je puisse imprimer à nouveau des pièces ; il va y avoir beaucoup de kit à fournir en France !

Allez également lire le compte-rendu de nod-A et celui de la FING 🙂

RepRap // Champagne et bilan

Santé ! Bon je n’avais que de l’eau pour trinquer, mais en tout cas voici le fameux mini-mug, test ultime de calibration pour une imprimante-3D fait maison.

Mini-mug suffisamment précis pour être étanche

Petit retour sur les dernières impressions :

17-18 : Enthousiasmé par le résultat précédent j’ai voulu tenter le mini-mug. Avec une vitesse d’impression de 1200 (mm/min) et une pression manuelle constante sur le fil, la précision est au rendez-vous et c’est impressionnant. On dirait que la machine chante quand elle enchaîne les courbes.
Seulement à cause du film la pièce se décolle juste avant la fin de l’impression (90%).

Pour être sur que ça vient bien du film je recommence mais avec une pièce fine ayant une plus grande surface de contact (wade horizontal mount).
Celle-ci se termine, avec les même paramètres la qualité, et est pas mal, mais la pièce souffre encore plus du manque de tension du film.

Un coup de colle repositionnable plus tard le film est bien plat (et comme ça on pourra le changer, également au cas où la colle, résistant à 80°C max, poserai problème quand le fil à 200°C se dépose).

Nouveau mini-mug, mais avec d’autres paramètres pour voir, une vitesse de 1000mm/min mais sans la pression constante sur le fil (sauf au début). Comme on le voit sur l’image au-dessus la différence entre avec ou sans pression est flagrante, la résolution est beaucoup plus irrégulière sur le second. Par contre ce qui ne se voit pas c’est que la pièce à un fond bien plat et l’impression a pu se finir à 100% 🙂

Film tendu VS film collé

En voyant la vitesse du flux de l’extrusion pendant la phase de purge je me dit qu’il doit être possible d’imprimer bien plus vite (puisque j’assiste le fil).
Et bonne nouvelle, avec le soutient l’impression #20 est d’excellente qualité même à 1800mm/min (étant plus rapide, c’est également moins fatiguant)!
On va donc pouvoir commencer à imprimer de vrai pièces, améliorer progressivement la machine et préparer des kits pour monter d’autres imprimantes (mouahahah vive la réplication).

Vue d’ensemble des 20 premières impressions-3D 🙂
Bilan :

La morale de ce projet c’est que tous les détails comptent.
Il faut que tout soit parfait pour avoir une bonne qualité d’impression.

La dernière étape m’a fait revoir légèrement à la baisse le degré d’accessibilité de l’imprimante. Si le montage n’est pas bien plus complexe qu’un gros légo, ajuster la machine (et plus particulièrement l’extruder) sera d’un autre niveau et demandera pas mal de persévérance pour trouver ce qui ne va pas et chercher une solution.

Une chose qui est rarement précisé également : en fonctionnement la machine est un peu bruyante, on ne l’entend pas trop dans les vidéos mais heureusement ça reste du niveau d’un gros scanner (grâce à la gen6 board).

Au final, voila environ 5 mois qu’avait débuté ce projet, et l’imprimante m’aura coûté à ce jour exactement 680,98€. Surtout à cause des frais de ports des multiples commandes nécessaires pour tout rassembler, c’est moins élevé que ce que j’ai pu voir ailleurs mais si vous envisager de monter une RepRap il est donc possible de faire mieux.

En tout cas ça en valait largement le coup, pour les choses apprise, le plaisir du montage et de la pratique, et puis surtout, maintenant j’ai un outil de prototypage/fabrication rapide sur mon bureau et ça c’est incroyable.  

Bienvenue dans la IIIème révolution industrielle !

De nombreuses choses vont changer, il en reste encore beaucoup à apprendre et inventer mais j’ai l’impression que chaque jours on se rapproche un peu plus du monde décrit par Cory Doctorow dans Makers, peut-être bien le prochain paradigme… du coup autant l’anticiper (hop un peu de pub pour cet autre article écrit sur le blog de @Moiraud, professeur de gestion à Lyon mettant justement les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) en pratique au service de l’enseignement, aller voir tout le reste, la classe numérique vaut le détour ;-).

Voila donc pour le dernier post de cette série consacrée au montage pas à pas et à la mise en route de l’imprimante-3D RepRap. La suite continuera évidemment avec le tag « reprap » au fil de l’évolution.

Pour les prochain grands projets, j’aimerai bien m’attaquer à Processing, faire un peu d’Arduino, ouvrir un Fablab… mais on est pas pressé (déjà si j’arrive à trouver un financement pour une thèse sur le sujet ça sera chouette) ^^.


Chronologie de cette série de posts :
Reprap, the beginning
Rassemblement des pièces
Préparation des pièces
Montage de la mécanique : axe X / axe Z / axe Y / cadre / extrudeur « wade »
L’électronique : one board to rule them all
Configuration, vérification (+fin de l’extrudeur)

Calibration et premiers tests
Champagne et bilan…

Good News Everyone !

Comme le dit magnifiquement ce cher Ubber Farnsworth (extrait de Futurama, Bender Big Score), en tout cas c’est une bonne semaine !

De nouveaux essais pour le beurrier, avec différentes techniques de fabrications, moulage, etc., pour une petite série.
Visite à la famille en Savoie, et présentation des emballages pour vrac (d’après mon oncle c’est encore plus simple à fabriquer que ce que je pensais), les cousins Canadiens ont bien apprécié aussi (je n’osais pas penser au marché nord-américain, mais en fait pourquoi pas…^^); crochet par Nancy voir la colocation pour l’an prochain, ça c’est fait…
Un état des lieux sortant de l’appart de Marseille de meilleure qualité que celui entrant :p

Mais surtout, ce matin UPS a livré le colis de mendel-part !! Hop mise à jour du post « RepRap // Rassemblement des pièces »

Le montage de l’imprimante 3D va pouvoir commencer :-))

Ensuite j’attendrai que l’électronique de 6ème génération soit disponible pour faire les derniers achats et ça sera bon :]