Cette année j’étais assez pris pendant la fête de la Science, coté ENSGSI nous avons accueilli deux classes de collégiens et je me suis rendu dans un lycée à St-Dié pour faire une démonstration, tandis qu’en parallèle au Nybicc j’avais aidé un peu à construire les télécrans et surtout la Mega-Mondrian, une imprimante 3D en version 1 mètre.
C’était aussi le gala des 20 ans de l’école et il y a eu deux visites du fablab ; maintenant ça va un peu mieux, après une présentation à la Citée des Sciences, une visioconf’ avec Net-Iki, les TP CAO reprennent avec les élèves, et l’on devrait déménager comme espéré à la fin de l’année pour un lieu plus grand et à l’extérieur de l’école.
Ah et puis ce dimanche c’était l’AG du Nybicc, on imagine un avenir radieux pour les FabLabs Lorrains 🙂
Organisée par la Chambre de Commerce de Rome, la Maker Faire Europe de Rome aura fait venir plus de 35 000 visiteurs sur 2-3 jours !! Pas étonnant qu’il ne me reste plus un seul stickers ni carte de visite…
En bref : c’était une énorme foire-expo sur le thème DIY.
Coté ambiance générale on préférera un bon ObserveHackMake en mode camping que les stands façon salon de l’agriculture, une comparaison bien trouvée d’un autre exposant sur la sensation d’être un bovin qu’on montre. Il y avait un tel monde qu’une pause était rarement possible, heureusement j’avais plusieurs gentils squatteur avec moi pour m’accompagner ou se relayer de temps en temps ^^
Je n’ai même pas eu l’occasion de voir les conférences, mais de ce qu’on m’en a rapporté ou de ce que j’ai pu lire depuis, l’esprit était business au point que ça commence à en devenir parfois dérangeant.
Mise à part ce coté marketing et une attention qui gagnerait à avoir la renommée d’autres MakerFaire (apparemment les makers sont bien mieux traité en Angleterre, ici on payait même sa bouteille d’eau), le truc qui me ferait revenir c’est les amis et l’aventure.
Encore une occasion de revoir plein de gens, en découvrir d’autres dont certains connus dans le milieu (Alessandro de Slic3r, Josef Prusa) et des projets quand même assez variés, parfois insoupçonnés comme celui de libratoit.fr, on connaissait John Le Jeune pour ses ateliers soudure, mais il fait aussi dans l’architecture 🙂
Petit coucou donc à John, Camille, Adèl (avec qui on aura mangé les meilleurs pizza du monde chez Panzanella), Bionico, Sami, Gael, le Petit FabLab de Paris, Arthur, Adrien, Didier, Bruno, Yoshihiro, L’Affolante, et tout le monde 😉
–Les victoires de la FoldaRap–
Les deux petites machines emportées avec moi n’ont pas chômé, elles tournaient quasiment en continue comme démonstration, mais aussi pour réparer 2-3 choses : un logo de com oublié, un bras robot auquel il manquait deux pièces, une boite à lunette qui ne fermait plus et même une paire de lunette à laquelle il manquait une branche ^^
Il n’y a pas de petite victoire quand on peut réparer des trucs, au moins ça faisait des exemples vraiment utiles.
–Press Coverage–
Juste avant la MakerFaire, la FoldaRap occupait une pleine double page dans Focus! Une sorte de Science&Vie italien (et sur leur site aussi).
Fin septembre c’est à Bordeaux que j’étais, en compagnie d’Emmanuelle Roux, pour intervenir durant l’Université des CCI qui avait pour thème cette année : Envie d’industrie.
Autres réalités, nouvelle éducation industrielle, c’était le titre du panel qui nous concernait. Nous y étions pour parler « 3ème révolution industrielle », FabLabs etc.
On commence à être rodé sur le sujet mais je me retrouve quand même toujours à improviser un peu ce que je raconte.
En l’occurrence il s’agissait justement d’un public inhabituel pour moi : prêt de 700 chefs d’entreprises et/ou directeurs de chambre consulaire (tandis que je ramène un proto expérimental pour faire une démo, wouhou ^^). C’était donc sérieux, des gens au courant de la grosse industrie et à qui on ne la fait pas, mais qui néanmoins découvraient dans l’ensemble l’impression 3D et encore plus les FabLabs.
J’en ai profité pour rappeler les informations importantes : c’est pas nouveau (les technologies de fabrication numérique), mais ça devient accessible, et grâce au partage de la connaissance c’est là que toute la révolution commence, que d’autres modèles naissent, avec la FoldaRap comme exemple d’application concret. Elle fait toujours son effet celle-là, même de loin dans le grand auditorium, c’est peut-être les led 😉
Je n’espérais rien de particulier de cette présentation.
Certains nous ont dit que nous avions fait plus tard l’objet de discussions durant le repas : « tu imagines, c’est des jeunes comme ça qui vont prendre notre place… », en effet (sans vouloir rejouer le couplet GenY) une nouvelle vague arrive, portant d’autres modèles, d’autres manière de faire et de penser qui vont sans doute en déranger plus d’un.
Et pourtant, ce qui m’a surpris et que j’ai le plus apprécié de ces deux jours : de nombreuses personnes ont été très réceptives à notre discours. S’en est suivit autant de rencontres et d’échanges avec des gens qui eux aussi essayent de faire bouger les choses à leur niveau.
Tout n’était pas rose, mais c’était quand même agréable d’entendre de temps en temps des mots comme usage/collaboration/décloisonnement/partage/humain.
On retiendra ceux de Claudine Haigneré (Universcience) qui conclueront ces universités : audace et sagesse.
