Démailnagement

Titre copié de cette campagne incitant à quitter la boite mail de Google.

Sur la liste des bonnes résolutions, ça fait longtemps que j’envisage de supprimer mon adresse gmail et je vais enfin pouvoir faire ça ; ce qui valait la peine de le fêter par ici 🙂
Car ça prend du temps ce genre de déménagement :

  1. Commencer par construire ses habitudes ailleurs (2018 ouverture d’une boite mail chez Gandi*) et prévenir petit à petit ses contacts (avec une signature de mail par exemple)
  2. Changer patiemment les adresses utilisées dans mes 500 comptes éparpillés sur le web (j’ai réalisé que j’en avais autant avec le passage à un mot de passe unique par service).
  3. Ouvrir aussi une boite mail par sécurité à Laposte ou Free (si j’oublie ou ne peut plus payer Gandi, si leur serveur disparaît, etc.).
  4. Attendre un an de plus pour voir ce qui peut encore arriver dans cette boite et que j’aurais oublié.
  5. Et nous y voilà enfin. Un petit jalon de plus. Après ça, un jour, ça sera au tour du compte Google lui-même.

*Gandi : entreprise qui entre-temps a été vendue à un groupe moins sympa, ce qui s’est traduit par la fin de leur slogan « no bullshit », une augmentation soudaine des tarifs, et une trajectoire maintenant bien connue #enshitification. Un jour il faudra que je migre mon hébergement ailleurs (vers une coopérative par exemple ^^).

Installer Linux sur un Dell XPS L502X de 2011

Après 5 ans à utiliser Linux au quotidien je me suis habitué, et n’ai plus envie de m’embêter avec Windows (en tout cas j’arrive à m’en passer quasiment totalement).
Fort de cette expérience j’ai installé du Linux (Ubuntu) sur plusieurs petits portables. Et récemment j’ai entrepris la même routine pour prolonger la vie d’un ancien ordinateur portable dont il est question ici (qui reste sympa avec son Intel i7 de 4 cœurs / 8 threads + 8 Go de Ram + carte graphique dédiée de 2 Go + 2 Go partagés).

Ce billet est une petite note pour mémoire personnelle, des difficultés rencontrées et des solutions utilisées (si un jour il me fallait recommencer).

Problème fondamental : le BIOS est trop vieux pour prendre en charge le mode de démarrage moderne UEFI. Ce qui semble être la cause principale qui empêche de faire une installation d’un Ubuntu récent sans précautions particulières, d’après mes recherches les plus probantes :

La Clé USB de démarrage : Rufus

L’ordre de démarrage (boot order) ayant été hiérarchisé pour commencer par un stockage USB amovible. J’ai testé plusieurs choses et j’ai fini par comprendre qu’il fallait la combinaison suivante dans mon cas :

  1. le logiciel Rufus pour formater la clé avec l’image .iso
  2. en mode MBR (Master Boot Record) plutôt que GPT,
  3. en ayant coché la case « options de compatibilité pour vieux BIOS »
  4. et avec l’option finale de gravure recommandé (iso hybride, pas en DD).

Les autres tentatives (d’options, de logiciels tel que Balena Etcher) ne fonctionnaient pas. Peut-être car pour ce vieux BIOS il faut une unique partition ? Je me demande si il serait possible de le remplacer par quelque chose de plus récent, ce qui simplifierait toute la procédure.

Première difficulté franchie, j’arrive à présent à démarrer sur une clé USB et je peux tester divers systèmes.

L’installation sur le disque SSD : Debian

Après installation de Ubuntu 24.04 et redémarrage final, j’ai la désagréable surprise de voir un « Operation System not found » (le même que lorsque la clé USB ne démarrait pas). Un commentaire suggère :

If it is before UEFI, then limited system and full Ubuntu will not work. Use a lightweight flavor to install in old BIOS mode.

Comme si, malgré une clé gravée pour vieux BIOS, le système s’installait sur le disque avec un mode de démarrage plus récent (UEFI/GPT) que ce que sait gérer l’ordinateur.
J’essaye Xubuntu 24.04 comme variante plus légère. Mais dans les étapes d’installation je ne vois pas d’options différentes qui seraient l’occasion de spécifier que je souhaite une installation compatible avec un vieux BIOS : même résultat, erf.

Mais ne reste plus qu’à résoudre cette manière que le système aura de préparer le disque principal. J’hésite à chercher à intervenir directement au niveaux des partitions, ça semble possible après coup ou pendant une nouvelle installation qui effacerait tout.

Nouvelle tentative, avec succès ! Cette fois j’utilise Debian 12.6 (après tout Ubuntu est basé sur Debian), via une clé usb démarrable, et lors de l’installation il y a un peu plus d’information sur les formats et les partitions, bien que sans rien régler de spécifique c’est déjà ok (je retrouve les mentions familières tel que MBR).
Après redémarrage j’ai l’agréable surprise de retrouver l’écran de Grub où je peux choisir Debian et c’est parti, en vrai sur le disque à présent 🙂

Suppression de mon compte Twitter

Dans la continuité du bilan de mon émancipation numérique :

https://www.openfab.fr/2023/01/01/vie-et-choix-numeriques-3/

Ce petit post sert à marquer le jalon d’avoir supprimé mon compte Twitter. Ouvert en 2009, utilisé jusque l’an dernier. La bascule sur Mastodon ayant perduré, il ne restait plus que cette dernière étape. Encouragé par le fait de voir d’autres personnes le faire, ainsi que les multiples arguments au sujet des plateformes monopolistiques et de leur décomposition inéluctable (#merdification #enshitification), dernière phase d’un capitalisme virant au féodalisme (je vous renvois aux articles de Cory Doctorow aka Pluralistic qui présente ça très bien, ou une de ses traduction par Ploum).

https://ploum.net/2023-10-29-le-droit-de-supprimer-twitter.html (FR)

https://ploum.net/2023-06-15-merdification.html (FR)

https://www.arthurperret.fr/blog/2023-10-30-faire-commun.html (FR)

https://pluralistic.net/2023/10/14/freedom-of-reach/#ex (EN)

https://pluralistic.net/2023/10/30/markets-remaining-irrational/#steins-law (EN)

Avant d’enclencher la désactivation de Twitter, j’ai pris quelques semaines pour relire mes quelques 1200 tweets, les supprimer un à un, en archiver certains. Un peu comme lors de la migration de Blogger à WordPress, il y a une légère émotion/nostalgie à revoir les traces de ma vie d’il y a 10 ans (l’aventure de la FoldaRap surtout). Je ne peux m’empêcher de comparer avec ma vie actuelle, et chercher à trouver laquelle à le plus de sens… ce qui est futile car au fond les deux s’inscrivent dans et découlent du contexte et de ses opportunités.
Avant, presque toujours en vadrouille, je dirais que c’était une période où il fallait surtout faire découvrir, et répondre à la demande, à la curiosité de ce que l’objet FabLab pouvait apporter de fabuleux et transformateur. Maintenant, plutôt installé à Caen, il s’agit moins de faire la promotion du potentiel (d’autres ont pris le relais), que d’en assurer la concrétisation quotidienne, contribuer à collectivement faire vivre un espace, dans la durée.

Prochaine cible : Facebook (où là aussi j’ai commencé il y a un moment à supprimer petit à petit les posts). Heureusement j’avais déjà eu pour principe de publier sur mon blog et partager vers les réseaux, il n’y a donc que peu de pertes dans tout ce tri.